La 06 ou l'acquaBod ( par Grogro: ) Souvenirs de BOD....(Par Grogro)
Approchez vous les enfants...Grogro va vous raconter la formidable histoire de la BOD la plus humide qu'on ait jamais connu.
Revenons en arrière. (Comme Prédic pour ramasser ses pièces sur la route)
Le Printemps 2006 s'annonçait joyeux et ensoleillé sur l'ensemble de notre beau pays. Sur l'ensemble ? Pas tout à fait mes petits amis. Il y avait une région septentrionale qui résistait encore farouchement aux assauts de l'astre Roi et, pour notre plus grand bonheur, c'était précisément à cet endroit que les organisateurs de la BOD 2006 avaient choisi de nous réunir...
Les Ardennes. Aahhh les Ardennes...C'est très vert. Sans doute en raison d'un degré d'hygrométrie supérieur à la moyenne. (Oui oui mon petit Calimantrix, je te dirai ce que ça signifie...Finis ton œuf de pâques pendant ce temps là...)
Mais avant d'atteindre ce magnifique pays où les poissons et les sangliers vivent ensemble, en parfaite harmonie, il a d'abord fallu recueillir les quelques intrépides Sudistes qui s'étaient portés volontaires pour cette grande aventure.
3 d'entre eux frappèrent à ma porte dès le Mercredi soir, le moral encore au beau fixe, comme le temps qu'ils laissaient derrière eux...
4 bouteilles de vin et un bon quart de digeo plus tard, les rires emplissaient la douce tiédeur d'une belle nuit printanière, sous la protection bienveillante de Notre Dame de Fourvière.
5 h 45 : l'état des troupes au réveil indiquait que celles-ci avaient assez peu dormi. JLG ressemble, dans ces instants, au mari de Chantal GOYA après une folle nuit passée dans les bras de bécassine et du lapin. Le son et l'image revinrent après un cacao ou un thé, je ne sais plus très bien. En tous cas, pas après un café, qu'aucun de mes trois apôtres ne boit le matin, ce qui m'a permis d'en avaler un bon litre à moi seul...
7 h 35 : La Knarfouille nous rejoignait au péage de Villefranche. Ponctuel et malicieux.
7 h 36 : La caravane prenait la direction de CHALON-NORD, point de contact avec l'helvète Indochinois, UHLAN le terrible, la famille Pascooln et le Bizu (qui ne se doutait encore de rien...)
9 h 00 : Après des embrassades viriles et enjouées, DJP, estimant sans doute qu'on se traînait la bite depuis tôt le matin, vissa subitement sa poignée droite vers le bas, provoquant la stupeur sous les casques. (Mais Bord...de Zob©©©©©, qu'est ce qu'il lui prend ?...)
9 h 40 : Grâce à DJP-ROSSI, notre petit convoi se retrouva rapidement au sommet du col de Bessey en Chaume, attendant l'arrivée de Raoul, patron estimé et reconnu de l'atelier des Bourrins, accompagné pour la circonstance d'un des « modos-tafiolles », le sieur MOTUS.
10 h 00 : La joie des retrouvailles fut de courte durée puisque rapidement nous allions devoir enfiler nos tenues de scaphandriers, sans toutefois imaginer la suite...
10 h 30 : « L'enfilage » dura un peu plus longtemps que prévu car Raoul, toujours plein de ressources, en avait profité pour sortir un thermos de café, des gâteaux et en profitait pour placer la dernière promo de l'atelier. Mais il nous fallait partir pour rejoindre la famille Kermit, prête à nous accueillir dans son marécage couleur nénuphar.
13 h 30 : Ben oui...On avait pris un peu de retard. Et Grogro n'avait pas retenu la bonne sortie, préférant jardiner un peu aux abords de SENS...Arrivée de la bande, derrière le Kangoo atelier, chez les Kermit's. Les Parigots (têtes de veaux) étaient déjà là mais, grâce à Nadine, n'avaient pas encore béqueté toutes les saucisses.
Quelle réception. Chaleureuse. Sincère. Un concentré de BOD dans la BOD. A ce moment de l'aventure, la moto de Walter (Mantrixor) ne prenait encore que 160 mais avait « tsé » un look déjà dévastateur. « L'affaire du siècle, tsé, même que le gars qui me l'a lâchée est maintenant en dépression nerveuse, soigné dans un Ashram au Népal, tsé... »
15 h 30 : L'heure du départ. Stingvert, toujours chevaleresque, nous guida jusqu'à la bonne route (il nous connaît bien. Autrement on arrivait à destination le lendemain...) et faillit d'ailleurs ne jamais revoir sa mare...arf arf arf...(Il vous racontera)
16 h 15 : Première rencontre avec les grands fonds. Du côté de Soissons. Tous ceux qui avaient pris la peine de laver leur bécane se dirent que finalement, l'éléphant bleu ça doit rester juste une attraction pour les hollandais en vacances dans le sud. Quand on va dans le nord, il est là l'animal, juste au dessus des routes, et vous pisse dessus toutes les 30 minutes environ. Avantage : Pas besoin de pièces. Inconvénient : On cherche encore le bouton d'arrêt d'urgence. (En fait, au delà d'une ligne BIARRITZ – MENTON, c'est l'éléphant gris, son cousin. Et vu ce qu'il pisse, m'est avis qu'il ne doit pas freiner sur la Pièèrre, hein !!!)
18 h 00 : Sans avoir perdu Caméléon une seule fois (NOUS ON SAIT ROULER AVEC LUI !!!) nous arrivâmes dans la belle ville d'AVESNES SUR HELPE et sa magnifique collégiale du 12ème siècle, devant laquelle nous attendaient les G.O., l'œil humide. Roulages de pelles, bourrades dans le dos, Mantrixades (sa bécane prenait maintenant 180 et avait failli écraser un ornithorinque entre SOISSONS et LAON, tsé...). Bref, de la bonne, de la BOD !!! On y était enfin. Enfin presque car il fallait encore prendre une douche avant d'aller au gîte.
18 h 20 : SAINS DU NORD. Le Whâllala du bodeur-plongeur. La ville où les voitures sont équipées de gilets de sauvetage. La Venise de L'Avesnois. Jumelée avec le Marineland d'Antibes.
18 h 25 : Embrassades et découvertes des nouveaux Bodeurs et Bodeuses...(Et quelle Bodeuse...Hein Prédic ?...) Une voix forte s'élève alors, mélange de klaxon de poids-lourd et de brâme du cerf. C'est celle de MASTERMIKE !! THE BELGE 100 % BELGE !!! ROUUUCHE DE PLAISIR !!!
La soirée allait être longue...
1ére soirée : Comme dans toutes les bonnes histoires de mon guerrier gaulois préféré, le banquet de retrouvailles fut très animé et assez bien arrosé. Mais avant cela, nous eûmes à percevoir nos chambres, où nous attendaient bien sagement sur les lits, nos magnifiques polos noirs, frappés aux armes de notre suzerain d'Helvétie. (A cet instant nous prîmes conscience du niveau d'excellence atteint par les organisateurs, et qui renvoyait les tapettes Strasbourgeoises à l'étude du vol des cigognes par jour de beau temps. Hiar hiar hiar...)
Redescendus dans l'arène, en grande tenue, je m'aperçus alors qu'un attroupement s'était formé autour d'un engin s'apparentant à un frigo croisé avec un micro-ondes, mais qui cachait en fait une tireuse à PIEERRRE !!!
Quel délicieux breuvage. Notre camarade d'outre-quiévrain en faisait d'ailleurs une consommation régulière et silencieuse, trahissant ainsi une solide habitude...
Fée-File, bodeuse de charme, dont la « tête de fourche » attirait la convoitise de bon nombre de bodeurs provoquait malgré elle d'incessants aller-retours de bodeurs qui, pour la circonstance, remontaient discrètement dans leurs piaules pour s'asperger d'essence(s) rare(s). (
ET ME DITES PAS QUE C'EST PAS VRAI BANDE DE COUILLARDS !!!)BOD – Acte 1
La contemplation des cuisses d'Ln fût pour moi un perpétuel enchantement matinal. Une part de douceur dans un monde de poils, de pets et de ronflements. La table se remplissait doucement. (JLG étant le bodeur le plus réfractaire au réveil...)
Totos, ayant pris soin la veille de faire un briefing des pilotes, donna le signal du départ mais avec ½ heure de préavis puisque l'habillage prenait un peu de temps...(Et je ne parle pas du tuyaucom qui, à lui seul, nécessitait un bon quart d'heure d'installation...)
Les voisins prirent ce jour là la mesure du problème qui se posait à eux depuis la veille. Fallait-il qu'ils déménagent le temps du week-end ou qu'ils s'équipent de casques anti-bruit ?
Le grondement de la trentaine de moteurs s'échauffant sous la drache de l'aube nous donnait la chair de poule.
ENFIN !!! LA ROUTE !!! L'ARSOUILLE !! LE REGLEMENT DE NOMBREUX ET ANCIENS COMPTES !!!
Non. Hélas, nous comprîmes très vite que s'ouvraient à nous de beaux canaux, de jolies rivières et que les pauses « pipi-clope-photos » nécessiteraient de savoir faire la planche...
Divisés en deux groupes (le mien ne comprenait aucune fifille...Snif...Mais j'avais gardé le Bizu !!!) nous roulions jusqu'au lieu de la première et dernière pause.
Et là, crââc. Le drame.
JLG, affairé à l'enfilage d'un gant contenant au bas mot 1 litre d'eau dans chaque doigt, vît s'éloigner la colonne, abandonné à son triste sort, tel Poucet mais heureusement flanqué du géant des Flandres, en la personne de SWOD.
Je croyais SWOD équipé des derniers road-books à jour, d'une carte et de tout le nécessaire de survie en milieu hostile. Las non !!!...
Tandis que nous roulions vers un très joli restaurant, situé tout près de la riante ville fortifiée de BOUILLON (là fallait le faire. Totos, tu ne me feras pas croire que vous ne l'avez pas fait exprès...) nos deux amis voguaient pour leur part tantôt vers la France, tantôt vers la Belgique (et LÎÎÎCHE), tantôt vers on-ne-sé-zou. On les aurait probablement retrouvés, dévorés par une pieuvre, dans un an au fond d'un ravin, si JLG n'avait pas eu l'idée (excellente) de laisser 53 messages dans les portables des bodeurs, qui, à l'instant de leur réception :
1 – S'en foutaient grave puisque bien au chaud au resto
2 – Ne les recevaient pas puisque le resto était situé au fond d'un très grand jaccuzi
3 – Préféraient déconner avec Fee-File, Ln et Nina. (Plus de filles à la BOD. Ca finira mal...)
Nous avions terminé nos desserts et eux attaquaient leur entrée. Il fallût donc les attendre. (Zéro pour l'organisation. L'Alsace et ses tafioles à coiffe blanche reprenaient des points.)
Mais nous étions tous très impatients de repartir puisque le pachyderme gris venait de se remettre à se soulager la vessie avec application.
Munis de nos tahiti-douche au monoï, nous reprîmes alors la mer, pour une très jolie découverte du milieu aquatique Adennais. A ce moment de la journée, la brêle de Mantrix prenait 200 et « avait fait une embardée sur 200 mètres en glisssade tsé façon Chambon dans ses meilleurs jours tsé »
Et là, recrââc, re-le drame : Pour ne plus perdre personne, la bande à Totos, Rudd, Sam et Swod, pourtant affublée de magnifiques gilets jaunes de la DDE, nous obligea à rester grouper et à faire du bruit si jamais les requins nous attaquaient.
Votre serviteur, voulant baliser un carrefour, laissa donc passer beaucoup de bodeurs avant de se retrouver seul comme un dentifrice, au bord de la route. C'est alors qu'il aperçut un phare au loin !!! Miracle un navire !!!
C'était Captain' Cam' sur son chalutier qui terminait sa campagne à la langoustine, serein.
Je lui proposai de rouler de conserve jusqu'au gîte, certain d'avoir été abandonné aux requins et autres calamars géants des forêts sombres et humides de la région.
Nous n'avions pas fait 2 kms que Captain' Cam' m'indiquait, des trémolos dans la voix, que son appareil digestif lui commandait un arrêt d'urgence. Je lui trouvai alors un petit coin champêtre où la construction d'une cabane en rondins devait aisément pouvoir se faire à l'abri, sinon de la pluie, tout au moins des regards...
Rien ne sortit toutefois des entrailles du valeureux pêcheur et nous reprîmes la route, la peur au ventre...
(à suivre...)