Bonsoir les aminches. Comme promis, ce soir Jean-Pierre COFF'GRO va vous parler du plat de résistance, qui comme son nom ne l'indique pas, n'a pas été l'invention de Jean MOULIN.

Tout d'abord, en ces périodes festives dégageons les 2 grandes tendances de l'affaire : Dinde ou pas dinde ?
Personnellement la dinde est un volatile que je trouve particulièrement idiot et pour lequel je n'ai aucune tendresse particulière, si ce n'est en référence avec le héros qui incarne mon avatar, lorsqu'il se rend aux Amériques et qu'il découvre les "Glouglous"...

Donc personnellement je ne fourre pas la dinde pour Noël et je préfère de beaucoup des mets plus recherchés.
Je vous livre ici ma gourmandise de Noël la plus coupable : Le rôti de Boeuf en brioche.
Il faut pour celà un superbe rôti dont la couleur rouge vif vous éclairera sur sa qualité. Faites le parer d'un beau ruban de lard qui lui donnera l'éclat qu'il mérite. Après une première pré-cuisson bien saisie, enveloppez le dans une pâte à brioche crue que votre boulanger vous aura obligeamment vendue...Refaites cuire le tout et faites bien dorer la brioche. Préparez pendant ce temps là votre sauce, de préférence aux champignons, à l'aide d'un fond de veau amoureusement fignolé de la veille...Salez. Poivrez. Un peu de muscade ne nuit en rien à l'affaire.

Servez le tout accompagné d'un mélange de pommes dauphine (aux oeufs frais) et de haricots verts fraîchement cueillis.
Simple mais toujours ponctué de "hooooo" "haaaaa" lorsque vous apportez sur la table la brioche entière, renfermant son inestimable trésor charolais ou "salersois"....
Le couteau croustille d'abord sur la croûte aux reflets mordorés, puis s'enfonce délicatement dans le cocon moelleux du filet d'une génisse cularde (c'est le terme approprié pour un animal dignement embouché). A ce stade là, votre rythme cardiaque s'accélère. Vous avez déjà les mains moites. Vous éprouvez quelques difficultés à vous saisir du flacon de Bourgogne (Je recommande un Givry ou un Mercurey. on peut se laisser aller sur un Volney ou un côte de Beaune)
Beau-Papa entame à cet instant, pour la 368ème fois, le récit palpitant de ses aventures en haute Kabylie et le jour où le bouc, mascotte du Régiment, a fait tomber le Colonel en pleine prise d'armes...
Belle-Maman vous glisse un regard complice et sourit tendrement. Vous vous dites que la scène pourrait parfaitement être filmée par Chatilliez mais c'est si bon la honte...

Demain : Les fromages.