Bon.
Comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps, je vais vous narrer mon retour sur Lyon, depuis Roanne, Samedi dernier en début d'aprème.
Je rentrais d'un déjeuner fort agréable au Château de la Roche, partagé avec ma petite maman, et quelques grenouilles savoureuses.
il faisait beau.
J'était bien détendu du dentifrice. La sono jouait des standards de Police. Je cruisais pépouze à 90/100 en ayant pris soin d'emprunter la N7.
Alors que j'attaquais la rampe de Neaux (aux courbes larges et longues) voilâtipâ qu'un demi-sel, en survet/baskets

me double en me frôlant par la gauche et en mordant la ligne blanche, du style "Pousse toi gros avec ton tracteur..."
Je ne saurai trop vous dire pourquoi mais à cet instant précis, les gênes Zebikiens ont fait se toucher les fils...
3 rapports de moins et le 1890 cm3 à la coiffure Apache est passé en mode très très énervé...
140...150...En haut de la côte, c'est à dire très peu de temps après, j'étais dans les rétros du fanfaron et je pense qu'à cet instant il se demandait pourquoi un 38 tonnes le serrait soudain d'aussi près.
Je lui fais les freins avant la dernière courbe et le gratifie d'un petit signe de la main qui voulait dire "au revoir..."
Le paltoquet, blessé dans son orgueil et encore tout à sa surprise, commence alors à franchir allègrement la ligne continue pour me larguer avant le village suivant.
Connaissant parfaitement le tracé je le laisse gentiment faire, et je le rejoins à Saint Symphorien..
Lui se la jouait alors "une main pendante" l'autre sur la poignée de gaz, tel le loubard de banlieue sur son scout.
A la sortie du bled grosse ligne droite montante.
Le foutriquet ouvre en grand sur son roadster mid-size et je fais pareil.
toutefois le poids de mon Indienne (plus celui de son pilote...

) font que le saligot me colle 300 mètres dans la vue.
M'en fous je garde les gaz ouverts en grand et me retrouve à 160/170 sur la N7...
Je recolle ensuite au derrière de l'animal qui avait de nouveau coupé.
Et à l'amorce de la dernière côte, je le passe en le frôlant et en le toisant avant d'ouvrir en grand !!
Il suit mais mollement.
Sans doute en se disant que le cinglé qui se tire la bourre avec lui est soit un inconscient soit un mec qui est protégé en haut lieu.
Je le laisse se rapprocher et j'en remets une louche dans la descente. Que je connais par coeur.
Sans doute trop car dans le 3ème ou 4ème droite un bruit de raclement prononcé m'indique que ma générosité vient de trouver les limites de ma moissonneuse...
Le jeune qui a du voir et entendre, rend définitivement la main.
Je suis arrivé à Lyon heureux comme aux premiers jours de mes aventures en tractopelle.
Le poids, comme la pluie, c'est dans la tête.