Pendant un bref instant nous avons les 4 machines en piste
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Un court instant seulement, car je n'ai pas le temps de reposer mon séant que mon fiston m'interpelle : "Papa, Alain est en panne avec le scoot"
Le terme "en panne" n'est pas le mieux choisi

je dirais plutôt :" Alain a RUINE le scoot"

La soudure, conséquence directe du raccourcissement de la colonne de direction n'a pas tenue... Alain a perdu la fourche

. Cette fois, c'est mort, on a plus que 3 machines

Ensuite les choses vont à toute vitesse et j'en perds la notion du temps. Il faut dire que j'étais un poil occupé, car une fois le scoot rapatrié, c'est la 102 qui rentre. encore une fois, elle a calé... encore une fois elle ne veut plus démarrer

Je la remets donc sur le pont... la durite d'essence est pincé par le réservoir qui est pourtant solidement maintenu en place par 3 collier en plastique

On remet le réservoir en place, on découpe la durite pour éviter les circonvolutions inutiles. démarreur. en avant Guingamp.

Les choses on l'air de s'arranger. Les relais s'enchaînent sans trop de problème. Louis a pris la 51 et fait un festival. toute l'équipe est debout pour l'acclamer à chaque passage. Il envoie comme un porc

mais il est rudement efficace le mome

Inter, exter, fermeture de porte, passage en force, travers... il nous fait la totale, et c'est un régale à regarder tourner.
Mais le spectacle prend fin avec le retour du 102. Il a encore calé... et il ne veut plus démarrer. La chaleur est accablante... on a une gosse fuite d'essence... Le réservoir est en appui sur le robinet lui meme en appui sur le filtre à air, et le tout dégueule joyeusement . Pendant que JP vérifie l'allumage (pas normal qu'elle cale sans cesse s'te brèle, elle est comme neuve

), Christophe réalèse le robinet d'essence au foret de 3 et je me charge du problème du filtre à air. Pour gagner de la place et permettre au robinet de ne subir aucune contrainte, on décide de ... virer le filtre à air

et avec l'aide d'Alain, on en bricole un avec le fin grillage du filtre de la TLX qui avait giclé une heure plus tot. Le nouveau filtre est directement greffé sur le carbu et est maintenu par le ressort du clapet qui devait permettre de couper le moteur.
L'ensemble de la manœuvre nous prend une bonne demi heure, mais avec cette nouvelle architecture moteur, le moulin prend beaucoup de tour "à vide". Tout est ok, Gérémy prend le guidon.
Quelques minutes plus tard alors qu'il venait d'en prendre les commandes, Christophe rentre à la poussette avec le TLX. La bécane fait la grimace. Le support des cale-pieds est déssoudé, le moteur ne veut rien savoir, et des machins improbables pendouillent un peu partout. Bref c'est la fin pour la TLX aussi. D'apres les expert faut ouvrir, mais on a pas les pieces. Fin de l'aventure pour le TLX
Reste la 102

et le 51

Alors que Zifox est passe à donf devant les stands, on remarque une variation de l'intensité du bruit, puis une détonation et un gros bruit que sort du moulin. Allo Houston, on vient de perdre le troisième étage

Le silencieux et toute la ligne d'échappement à quitter le moulbif. Alerter par nos grand geste Zifox regagne les stands.
Impossible de remonter la ligne, il manque la rotule... bah on fait sans alors. Alain enfourche l'engin et GAAAAAZZZZZZZ. Le 51 est devenu une arme de guerre... Elle part comme une balle, visiblement ragaillardie par cette subite perte de poids.
Arrivée de la 102. Je prends le relai. Jérémy me prévient : fait gaffe on dirait que la fourche se tord au freinage. effectivement la fourche n'est plus dans l'axe. Pendant que JP part chercher le marbre, histoire de faire le con, je fais semblant de la détordre entre mes genoux, comme on faisait gamin après s'être bourré en vélo. Et bien ca marche

je réaligne la fourche la roue et le guidon sans peine...

putain, on va etre monté souple pour la fin

FEU. je pars à donf. Et au premier freinage, la fourche se tord, plonge et se vrille, mais elle semble reprendre une forme acceptable en sortie de courbe

On oublie les freins on se concentre sur le pilotage. Mais avant la fin du premier tour je cale. Dégouté j'essaie de la faire repartir à la pédale

ca marche

le 102 est transfiguré les deux tours suivant, je m'adapte à la conduite très souple de l'engin, cale deux fois, mais le moulin repart au quart de tour

Je commence à comprendre comment ça marche. J'entre dans les virage en appuie sur la pédale extérieur (de toute façon ca fait une heure qu'on a perdu la garniture de la selle), et pied intérieur en avant et une fois la bécane dans la courbe, j'ouvre en grand

c'est jouissif

mais ca ne marche que dans les virages les plus ouverts... dans les épingles c'est plus tendu... la fourche fait la tronche, mais je me régale.
6 tours que je prends mon pieds, quand je me fais faire l'exter par un optimiste qui se met en travers devant moi, je l'évite au prix d'une prouesse acrobatique que réprouve mes muscles intercostaux... vive douleur à droite, comme une élongation. J'essaie de poursuivre, le gonzier reparti derrière moi me percute pour rentrer au stand

Aïe, bobo

mais je ne chois pas

Je fais signe à mon fiston que je vais rentrer, chaque mouvement de la machine est un calvaire. Un dernier tour à faire. Tant bien que mal, je reviens sur un petit jeune en 103. reste 4 virages dont trois qui passe à fond avec le 102 et à mon avis en trajectant, le 4e aussi. Donc

GAAAZZZZ

bobo mais

quand même. La 103 est plus rapide mais dans l'enchainement de virage à que je prends à donf, je parviens à me porter à sa hauteur. GASP

je suis à l'extérieur pour le 4 virage... comme pour le reste : tant pis

Gaz

c'est le moment de voir si ca passe à fond.
Le gonzier est surpris par mon audace et prend les freins comme un trappeur, je sors la guibole droite m'appuis sur la pédale gauche... putain, ca va être magnifique

ça tient et je passe devant

AH ... Bah non... au deux tiers de ce virage à droite, la roue avant tente de trouver un appuis sur le petit tas d'herbe et de poussière qui s'est accumulé à la limite de la traj au fil des tours... Ca marche pas. je perds l'avant puis l'arrière puis ma fierté et me répands comme une bouse... mort de rire. je suis couvert de poussière j'ai mal aux cotes mais quel pied!!! La fourche de la bécane à fait deux tour dans son slip mais je la remets en place. j'ai déraillé... la chaine est coincée derriere le pignon

je rentre en poussant, dégoulinant de sueur.