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L'Antre de ZeBike => Au BigOne Bar => Le coin "Partage" => Discussion démarrée par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:05

Titre: Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:05

(https://media.tenor.com/images/dccada255cf43c50fa23aad79f617fc6/tenor.gif)




(http://www.zebike.org/trombinoscope/Grogro_1.jpg)(http://www.zebike.org/trombinoscope/Cowcheez_1.jpg)



Réunis pour vous , deux de nos plus grands narrateurs et leurs récits  Zebikien qui fond partis de la légende de ce rad  , j'ai nommé Cow-cheez et Grogro , les longues soirées automnale humide et froide arrivant , replongez-vous dans ces récits incroyables , et  fantastiques , je vous ai rassembler les plus importants et mythiques de leurs récits , alors n'hésitez pas a vous plonger ou replonger dans ces lectures qui égayeront vos longues soirées d'hiver  :+++:     


L'intégral de l'indien only for you  8) 


C'est bientôt Noel :
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=6988.0

J'vous ai pas raconté
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=9646.msg168479#msg168479

Vous savez quoi ?
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=10366.msg187356#msg187356

Légende
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=8467.msg149466#msg149466

Juin
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=12140.msg228119#msg228119

Bell Bell bell comme l'amour
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=11838.msg222109#msg222109

Vous ne me croirez jamais
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=9894.msg174671#msg174671

Diversion Blues
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=9824.msg172938#msg172938

Comment je m'ai cassé la bougie
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=8630.msg152930#msg152930

Distrib
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=7416.msg137003#msg137003

R850RT
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=6680.msg122961#msg122961

A la votre
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=6584.msg120440#msg120440

Ma version des faits
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=5897.msg106044#msg106044

Petit conte de noël
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=5100.msg88049#msg88049

Un vendredi soir comme les autres...
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=5058.msg87165#msg87165

Tribulation
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=4860.msg83536#msg83536

Du Mou de veau dans le delco
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=4740.msg81182#msg81182


LE BAR RESTE OUVERT PENDANT LA BOD
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=4710.msg80597#msg80597

Blues
http://www.zebike.org/blabla/index.php?topic=4603.msg78477#msg78477

Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:07
LA 007 PAR GROGRO  :+++:



La BOD 2007.

De Jean Giono à Jean Girault...

La Provence.

Lorsqu'on évoque cette partie de la France, le regard s'éloigne, la respiration ralentit au rythme de soupirs pleins de nostalgie. Des odeurs de thym, de menthe, de sauge, de sariette, de romarin, de lavande et d'innombrables fleurs aux couleurs de paradis enivrent votre mémoire et, dans ce halo de lumière, votre esprit vagabonde au pas lent du promeneur dans la pinède, seulement troublé par le crissement ensoleillé des cigales.

C'est bien là, dans cet Eden méridional, que la BOD décida de s'installer durant quelques jours, entre le 17 et le 20 mai 2007.

Et c'est son histoire, joyeuse et agitée, que je vais maintenant entreprendre de vous narrer.


CHAPITRE 1 – Avant la BOD, c'est déjà la BOD !

Les plus anciens d'entre nous ajouteraient même sans aucun doute que la BOD s'installe dans votre esprit et dans votre corps très longtemps avant, provoquant chez le sujet qui l'espère et l'attend, des réactions très curieuses dont les symptômes avant-coureurs sont désormais bien connus. Tremblements convulsifs, manque de concentration, frénésie mécanique, sueurs diurnes et nocturnes, fous rires inexpliqués...

Toujours est-il que la veille d'une BOD est une journée très particulière qui présente déjà la caractéristique majeure de compter au moins 24 h 00 de plus...L'attente devenant insupportable, et la technologie moderne étant venue à votre secours, vous pouvez néanmoins en réduire les effets dévastateurs par l'envoi de nombreux messages dits « SMS » aussi courts que précis. (Quelques exemples parmi d'autres : « tarlouze ! » ou « je te hop ! » ou bien encore « petite bite ! »)

Ces invectives n'ont d'autre but que de vous permettre de partager avec vos semblables ces moments de cruauté extrême.

Pour illustrer mes propos je vais maintenant vous décrire quelle fut ma « Veillo-Bod ». (A verser au dictio-bod)

Très éloigné des réalités et des préoccupations de mes collègues de bureau, je décidai, n'y tenant plus, d'abréger mes souffrances et de partir, subrepticement, à 17 h 30.

Le jeune Fanou qui faisait route vers Lyon en compagnie de Fastgirl, Mifink et Mantrix, me tenait très régulièrement informé de leur progression, déjà ponctuée de quelques caprices mécaniques d'un ZZR... « Tsé...Y'a un truc coincé dans les freins...J'ai changé les plaquettes et ça vibre dans la fourche...Le disque va sûrement se dessouder et j'ai déjà failli perdre l'avant à 200 dans une courbe quand le caisseux devant a sorti un doigt pour me dire que j'avais encore de la marge pour lui faire l'exter'...Mais tsé j'ai changé de file en posant le genou.... » :bisou:

A 19 h 30, un appel de Fanou – brave petit - m'indiquait qu'ils étaient, conformément à mes prévisions, totalement paumés dans Lyon. Je pris alors la peine d'indiquer à Fanou un itinéraire imparable pour parvenir jusqu'à chez moi et que ce jeune (et beau) bizut notait scrupuleusement, seulement distrait de temps à autre par Mantrix qui donnait sa vision des choses en indiquant qu'avec une bonne boussole, et une carte d'état-major, on y arriverait bien toujours, tsé...

C'est alors qu'un autre bizut, Mifink, eut une idée en tous points géniale. Il proposa d'utiliser son GPS !! Evidence quand tu nous tiens...Il en avait justement un dans son sac et se souvenait que dans les cas d'égarement total, notamment, ça pouvait servir !!

Fanou, qui venait de terminer de tout noter avec application, le téléphone en équilibre, une main sur le bout de papier et l'autre tenant le stylo, le remercia vivement de cette heureuse initiative !!

Aaahhh...Ces bizuts. Toujours pleins d'astuce. :hello:


Sauvés, faut-il le rappeler, par la technologie militaire de l'oncle Sam, la sympathique petite colonne arriva enfin au pied de la caverne de Grogro.

Mantrix, que son casque et le bruit des moteurs avait jusque là empêché de s'exprimer librement, se rattrapa bien vite et ses prouesses de pilotage n'eurent bientôt plus aucun secret pour personne. Les « Pièèèères », le vin blanc, le vin rouge et le champagne de Mifink nous accompagnèrent jusqu'à une heure très tardive...ou assez matinale. (A ce sujet, des coups de fil reçus m'indiquèrent que d'autres bodeurs se trouvaient également sous l'emprise de l'alcool au même instant. Ca partait donc très fort...)

Toutefois, le jeune Fanou nous fit, avant d'aller se coucher, une nouvelle démonstration de ses talents.

Dadarere, qui venait de nous signaler son arrivée à Bron, demandait par SMS à Fanou quel était le point de ralliement du lendemain matin. Notre jeune bizut entrepris alors de lui répondre et on percevait, à son extrême concentration, que la tâche était ardue. Il poussa enfin un gros soupir de soulagement lorsqu'il eut confirmation du départ de son message vers l'appareil de son correspondant.

Oui mais voilà.

1 heure et quelques verres plus tard, ce fut au tour de Mifink de consulter sa messagerie qui lui signalait qu'il avait reçu un SMS. Message qui lui donnait le point de rendez-vous du lendemain comme pour Dadarere. Ce qui était somme toute assez logique puisque Mifink venait de découvrir le message que Fanou pensait avoir envoyé à Dadarere mais qui, curieusement, avait atterri sur le portable de son voisin de table...

Aaaaahhhh....ces bizuts. Toujours pleins d'astuce. :hello: :ptdr:

Dadarere, de son côté, ne voyant arriver la réponse à sa pourtant fort judicieuse question, en fut réduit à demander au patron de l'hôtel un accès internet pour aller consulter un des posts sur le sujet. (Ce qui a du lui demander du temps car, dans mes souvenirs, ces « fils de discussion » avaient été assez « emmêlés »...)

Rassemblant tout mon courage (et, il faut bien le dire, aidé par le regard suppliant de ma femme et de Fastgirl) j'invitai mes invités à prendre le chemin du paddock, en prenant soin de fixer l'heure du réveil à 7 h 00 AM.

La journée du lendemain serait longue...

Drelin drelin !!! Satané réveil...Maîîîs non gros bêta, c'est la BOD !!! YOUPIIII !!! :fete:

Enfin le youpi fut d'assez courte durée. Même sans mes lunettes je m'aperçus bien vite que le temps était comment dire...Bodien. Visibilité « réduite ». Hygrométrie élevée. Entre le déluge et l'apocalypse. On en avait vu d'autres me direz vous. Toutefois j'accusais quand même le coup. Il fallait repenser tout le chargement et surtout, surtout, ré-enfiler cette satanée combarde dans laquelle on allait encore macérer une bonne partie de la journée...

Les troupes étaient cependant joyeuses et surtout très disciplinées puisqu'à l'heure dite, nous retrouvions Knarf, Steph et Karlito en bas de chez moi.

Notre palanquée prît alors la route du bodheur. Celle qui allait nous mener vers cette Provence de rêve, que nous espérions ensoleillée comme dans les publicités de l'huile Puget ou de Monsieur Ducros.

Arrivés au fameux péage de l'Isle d'Abeau, dadarere et Barbara rejoignirent la troupe et nous nous élançâmes en direction de Grenoble, toutes rames dehors.

75 kms plus loin, tout avait pris l'eau. Gants, combardes, sacoches flottaient comme gondoles à Venise. La station-service située juste après le péage ressemblait au port de La Cotinière, au retour de la pêche. Les « motos-barques » déversaient leurs équipages dans la salle de la criée où, faute de poisson à vendre, nous achetions plutôt des breuvages chauds et réconfortants.

Le ZZR de Mantrix nous fît une petite frayeur, refusant à plusieurs reprises de s'ébrouer. Curieux tout de même pour une grenouille, tout à fait dans son élément... :naaa1:

Philgood, Crystal et JT33 étaient déjà à Vizille, non loin de là et je leur indiquais que nous allions faire route vers leur île dès l'avitaillement terminé.

A Vizille, les premières embrassades débutèrent et je marquai le coup en me fendant d'un tonitruant « Salut les tapettes à ressort !!! » qui dérouta visiblement la clientèle locale, surprise en outre de l'arrivée de scaphandriers en aussi grand nombre à l'heure du tiercé...

Notre caravane s'ébranla de nouveau et cette fois ce fût pour emprunter la route Napoléon qui devait nous conduire jusqu'à Gap, lieu de rencontre d'un assez grand nombre de tarlouzes.

CA PASSAIT, C'ETAIT BEAU !...

Cette expression bien connue des motards de notre accabit trouva ce jour là toute sa signification.
Alors que notre petite escadre retrouvait enfin le soleil à l'approche de Gap, un païlote local nous dépassa à très vive allure, manifestant ainsi son plus profond dédain pour la bande de « traîne-la-bite » que nous devions incarner à ses yeux. J'eus le temps d'apercevoir sa plaque (05) et d'identifier son engin. Une suz' 1000 SV à la poursuite de laquelle se lança presque immédiatement JT33, doté du même destrier et soucieux ainsi de maintenir sa crédibilité... :arme:

Quelques kilomètres et virages plus loin, notre surprise fut quand même assez grande de retrouver notre Agostini local assis dans le fossé, aux côtés de sa machine, les deux ayant nettement moins fière allure que quelques minutes auparavant... :peur:


Plus de peur que de mal mais nous effectuâmes la descente sur Gap avec toute la réserve de gaz que vous inspire ce genre de spectacle...

La générosité et le grand cœur qui nous animent nous firent cependant dire, à l'arrivée, et de façon quasi unanime qu'il « y avait de la pièce » !! (Et, rétrospectivement, on aurait du commencer à désosser le SV en prévision des incidents mécaniques futurs...) DJiPé, tu sais faire le vautour aussi avec les mains ?...

Arrivés à Gap, cette tapette de Totos nous attendait autour d'une bonne « Pièèèère », en compagnie d'un autre équipage de tafioles. Nous citerons en vrac Ruddy l'otarie, Jack-Ouille le plâtrier, Caméléon le camionneur, Firebird Prince des Bizuts, Joe03 le massé-vibrant, Nono la tigresse, et je dois bien en oublier...

Nous ignorions que l'extase allait bientôt nous frapper de plein fouet.

Mais tout se mérite en ce bas monde et il nous fallût tout d'abord faire un arrêt « gastronomique » au Mac-Do local. Une première pour moi lors d'une BOD mais à 14 h 00 dans Gap il nous paraissait difficile de trouver autre chose et la faim nous tenaillait. (Celle du loup. Hein DJiPé !...Le Louuup...)

Finalement le gros avantage du Big mac réside dans le déplacement vers le bas du centre de gravité du motard qui l'avale. Ca te cale sur ta selle et c'est parfait pour attaquer par vent fort. L'inconvénient se trouve quant à lui dans le concombre du centre, dont les relents prédigérés remplacent avantageusement sous ton casque, et pour toute l'après-midi, la senteur « pin des landes » du petit sapin que les caisseux attachent aux rétros.

L'extase vous disais-je donc. Elle arriva enfin et sous la forme du sourire de Ruddy. Donc HENAURME !!

LE ROAD-BOOK DE RUDDY

Nous connaissons tous Ruddy. Cœur gigantesque, grimaces hitchcokiennes, plongeur de génie. Mais qui sait que Ruddy est également aussi à l'aise avec une carte Michelin que Jack-Ouille avec une masse de forgeron ?

Pour ma part je me souvenais de ses talents d'orientation déjà révélés dans des conditions météo de fin de monde, lors de la BOD 06. Mais ce jour là, Ruddy avait décidé de sortir le grand jeu.

Nous empruntâmes des routes, je dirais plutôt des « routelettes », des « routinettes », absolument FA-BU-LEU-SES. Les photos décriront mieux que moi la splendeur des paysages traversés mais le bonheur éclairait maintenant totalement nos visages. Ruddy nous avait concocté un tracé de rois. Et moi qui voulait « bêtement » prendre la route Napoléon...

Ce que firent toutefois Mifink (mi-raisin) et Crystal, lâchement abandonnés à la sortie du Mac Do. (y'a pas de BOD digne de ce nom sans pertes sur le parcours.)

L'excitation montait. Le gîte approchait. La BOD prenait corps. Les poignées de gaz tournaient de plus en plus vite.

Ca sentait enfin la lavande, le thym, le romarin, le rosé et l'arsouille !!!

A suivre...
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:09
CHAPITRE 2 – LE PAVILLON D'AURABELLE
Cela aurait pu servir de titre à un roman d'amour. En fait c'était beaucoup mieux que cela. Le nom très charmant du gîte qui allait bientôt accueillir une bonne quarantaine de furieux de la poignée, dissimulait également un endroit aux allures d'hacienda, au centre duquel se trouvait une belle piscine aux eaux smaragdines. (c'est mon côté poète... :oops: )

A notre arrivée, nous vîmes tout de suite une horde rouge et noire, le verre à la main, nous faire de grands signes d'amitié. Nous étions enfin arrivés. (Je dis enfin car dans mon souvenir, certains individus avaient encore trouvé le moyen de se perdre à 500 mètres du but...) :naaa1:

J'ouvre une parenthèse. Quels sont les signes distinctifs d'un (vrai) bodeur ? :chin:

-   Ne sait lire aucun panneau indicateur. Ne sait probablement pas lire du tout d'ailleurs. Raison pour laquelle le bodeur n'emporte jamais de road-books. (Qui sont de plus déjà coloriés. Alors...)
-   Situe Avignon du côté de Perpignan, à l'instinct, et ne situe plus rien au nord de la Loire
-   A perdu sa montre à l'âge de 8 ans dans le jardin de sa Tata Monique. (Et ne l'a jamais retrouvée...)
-   Ne se dirige que toujours tout droit, généralement assez vite et à la question « Mais il était devant toi. Tu ne l'as pas vu tourner ? » répond invariablement : « Ah bon...Fallait tourner ?... » :?:

Ainsi, je me surprends régulièrement à penser que c'est  toujours miraculeux de pouvoir se retrouver ensemble, avant Dimanche, au point de rendez-vous final fixé par les organisateurs. (Qui firent certainement brûler l'ensemble du stock de cierges de la bonne Mère...)

Ce moment de BOD est unique. On savoure. On déguste. On tâte la fermeté du bizut de l'année, on caresse délicatement le postérieur de son voisin de chambrée, on se « hop » joyeusement sur le pré, donnant à cette fin de journée printanière des allures de forêt de Chambord à la période du grand brâme... :hop:

Ces sont des étreintes dont bien des femmes pourraient être jalouses. Entre tafiolles en cuir et tarlouzes casquées. Le démarrage de la fête du slip. Une agitation qui fait de la gay-pride une réunion de séminaristes dépressifs. Et si la procréation entre hommes était un jour rendue possible, il faudrait alors louer le Vélodrome pour tous nous réunir... :hop3:

Au rythme incessant des arrivées, un brouhaha totalement anarchique remplit l'atmosphère, seulement apaisé par les rayons tombants du dernier soleil de la journée. (et de quelques petits nuages qui me laissaient pourtant espérer pouvoir interpréter Figaro, Barbier illustre de son état... :arf:)

L'APERO

Au sud de la Loire, c'est LE moment important de la journée. Un peu avant midi et, le soir, parfois dès 16 h 00, il faut impérativement :

-   Cesser toute activité fatigante
-   Ouvrir la bouteille de pastis
-   Saisir un verre, des glaçons et un peu d'eau
-   S'asseoir confortablement et, tout en attrapant d'une main quelques olives ou cacahouètes, de l'autre siroter tranquillement l'élixir de vie.

Au vu du nombre de bouteilles qui s'étalait devant nous, les plus hardis se posèrent tout de même quelques questions. Allait-on être 150 de plus ou s'agissait-il des stocks laissés là de façon très imprudente par le locataire précédent ?

Toujours est-il qu'il y avait de quoi faire boire un bon régiment de légion, de retour d'une campagne en Afrique.

C'était rassurant compte-tenu des conditions météo, très inhabituelles pour nous tous...

Le premier repas est également un moment très important dans le déroulement d'une BOD. Il permet les premiers échanges sur la route empruntée à l'aller, les détours effectués, volontaires ou non, les autres tantouzes rencontrées sur le chemin et, naturellement, enrhumées, le tout ponctué de jurons que la décence m'interdit de reporter ici. (Et je me suis laissé dire que le nouveau modo n'a rien d'un tendre... :peur: )

Mais c'est surtout après le repas que la cohésion s'effectue véritablement. Grâce au pousse- pousse-pousse et re-pousse café, la chaleur se diffuse de l'intérieur vers l'extérieur et les imprudents qui commettent l'erreur d'aller se coucher, prétextant un coup de fatigue, comprennent rapidement qu'ils se sont lourdement fourvoyés...Nous en reparlerons plus loin car la deuxième soirée fut, à ce titre, très marquante...

LE BRIEFING

Tout organisateur de BOD le sait très bien. Le briefing est une étape fondamentale dans le déroulement de l'événement, mais hélas, totalement vouée à l'échec. Et les raisons sont multiples.

Si vous vous souvenez bien, un bodeur normalement constitué ne sait pas lire une carte. Même si vous prenez soin de la projeter sur un mur et de la lui commenter avec des signes, comme en maternelle.

Il faut donc mesurer à sa juste valeur l'exploit pédagogique tenté dès Jeudi soir par Pascool et DJiPé dans leur briefing nocturne.

Devant une assistance pour le moins agitée et déjà bien « imprégnée », on nous expliqua, avec le sérieux de l'état-major à la veille du 6 juin 44, comment et par où il fallait rouler le lendemain. Peine perdue.

Le seul mot connu, et reconnu, par un bodeur c'est : ARSOUILLE.

Rien d'autre. Nada. Nothing. Walou. Que couic. Zob©©©©©.

Nos « instructeurs » pouvaient bien nous vanter les mérites d'un itinéraire par rapport à tel autre, rien n'y faisait. Tout ce que l'assistance réclamait bruyamment, c'était de connaître avec précision les endroits réservés à l'arsouille...Ce qui au demeurant se révéla parfaitement inutile car l'une des autres caractéristique d'un bodeur est d'arsouiller sur toutes les portions de l'itinéraire, à l'exception peut-être de la sortie des écoles, des dispensaires, et des gendarmeries.

Nous en eûmes la parfaite démonstration dès le lendemain matin puisque, à peine franchi le panneau indiquant la sortie de GREOUX LES BAINS, les automobilistes circulant en sens inverse durent légitimement se demander s'ils n'arrivaient pas directement sur la piste des 24 heures pour les essais de qualif'...Et je me souviens très bien qu'il s'agissait d'une portion réservée à « la mise en jambes ». Cela nous avait été rappelé lors du briefing. Mais pour un bodeur un panneau avec un nom barré en rouge ne veut dire qu'une seule chose : GAZZZZZZZZZ !!!

Tout cela pour lancer un message aux prochains organisateurs de BODs ou d'inter-BODs:

-   Faites simple. Une feuille blanche sur laquelle vous inscrivez « Départ : Le gîte. »
      Ne même pas parler du village, personne ne se souvient de son nom.
-   « Arrivée : TRIFOUILLIS LES OIES. France. » (Pour les BODs limitrophes. On ne sait jamais)
-   Vous prenez grand soin d'ajouter la liste de vos portables et vous vous assurez que chaque bodeur qui part le matin n'a pas laissé le sien dans sa chambre. Un portable pour un bodeur c'est comme un Arva pour un skieur hors-piste. L'assurance de rentrer sain et sauf et à bon port le soir venu.

ET RIEN D'AUTRE !!! :rulez:

Pour les quelques bodeurs disciplinés (si si il en existe) vous pouvez, éventuellement, vous risquer à communiquer un morceau de carte un peu plus détaillé. Mais le gros problème avec cette catégorie de bodeurs réside dans leur inaptitude à l'utiliser, une fois qu'ils ont été perdus. Ce qui arrive en général assez vite. (1 à 2 kms seulement après le départ. Voire immédiatement pour certains. J'y reviendrai...)

Non. A la réflexion et l'expérience aidant, seule la formation de deux groupes, distinguant d'un côté les « Instinctifs » et, de l'autre, les « tout électrique » - comprenez sans gaz -, vous permettra de pouvoir déjeuner à l'heure prévue et au milieu de tous.

A L'AUBE DU PREMIER JOUR...

Comme pour certains l'heure du coucher était quasiment identique à l'heure du réveil, la gestion de celui-ci réclama des trésors de diplomatie.

En ce qui me concerne, je fus tiré de mon sommeil par le jeune Fanou et j'entrepris de lui susurrer quelques mots doux à l'oreille, en témoignage de mon affectueuse attention.
Pandorre, probablement jalouse, s'éveilla à son tour et entreprît également ce jeune éphèbe, d'une voix langoureuse. :bisou:

A partir de là je perdis un peu le contrôle de la situation. Mifink (mi-raisin), que Pandorre venait de traiter, pourtant avec amour, de tarlouze, prit à son tour part à l'échange et bientôt une joyeuse pagaille régnait dans la piaule, ponctuée de quelques pets matinaux. C'est à ce moment précis que je pris soin de consulter ma montre qui m'indiquait...5 h 30. Et non 6 h 30 comme je venais de le dire à Pandorre-la-grosse-tafiolle. :naaa1:

Nadine, ravie d'apprendre la nouvelle, nous le fît savoir avec grâce... :grr:

Jack-Ouille aussi. Mais peut-être avec un peu moins de grâce... :massues:

La pression montait. Le départ pour la première journée approchait...
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:11
CHAPITRE 3 – VINON SUR LEDENON

Pourquoi ce titre ? Vous ne tarderez pas à en comprendre la signification, si ce n'est pas déjà fait...

Aaaaah...La Provence...Comme je le disais plus haut, ce coin de France assez unique a inspiré les plus grands. De Cézanne à Chagall, de Giono à Pagnol, de Bardot à Siffredi, les plus grands artistes sont venus chercher là l'inspiration et, pour certains seulement, le génie.

Il faut dire aussi que de la même façon qu'un grand chef aura du mal à cuisiner avec des casseroles rouillées, le peintre, le poète ou l'écrivain ne pourront pas taquiner la muse en face de murs en béton et de vieilles carcasses. Il leur faut un cadre exceptionnel, une nature exubérante, des senteurs à nulles autres pareilles, des paysages à couper le souffle.

C'est bien ce que proposait le programme de la BOD cette année.

J'ai bien peur hélas que pour beaucoup d'entre nous, ces panoramas se soient limités à l'observation du feu stop du bodeur situé immédiatement devant soi, pour guetter la moindre hésitation et pouvoir ainsi faire les freins à cette énorme lopette dans le prochain virage...

Il nous restera heureusement les photos pour nous aider à nous souvenir qu'effectivement la nature était belle...

Le départ pour la première ballade est toujours source de fébrilité.
Le bodeur s'interroge sans cesse sur le choix de ses équipements. Il se prépare en grand compétiteur qu'il est, connaissant parfaitement l'enjeu de la journée, à savoir la conservation de sa place dans le peloton de tête et en sachant que le plateau risque d'être très relevé cette année. Il redoute l'arrivée des nouveaux, toujours difficiles à évaluer durant le seul repas de la veille et qui peuvent parfaitement avoir très bien caché leur jeu avant la première arsouille. Enfin avant les premiers 500 mètres.

Tout le secret consiste alors dans l'apparence d'une sérénité contenue, toutefois troublée par une peur indicible mais aussi chez certains, en ce Vendredi matin, par les effets secondaires de la prune de Joe03...

Les filles, pour une fois, firent preuve d'une assez grande discipline, aidées il est vrai en cela par un choix toutefois beaucoup plus réduit qu'à l'ordinaire de tenues vestimentaires. Vive le cuir !

Au signal, la meute s'élança dans le chemin, soulevant des nuages de poussière dignes des meilleurs westerns spaghettis.

A l'exception toutefois de deux bodeurs.

Car, et c'est une autre caractéristique fondamentale de toute BOD qui se respecte : On ne compte JAMAIS les bodeurs. Pourquoi me direz vous ? J'avoue l'ignorer totalement.

Toujours est-il que Mantrix et Caméléon ne s'aperçurent pas du départ, probablement occupés à ce moment précis à des tâches mécaniques certainement très nobles mais totalement incompréhensibles par la plupart d'entre nous. Réglage de suspensions, de carburation, de fourche peut-être...Sur quelle moto ? Les deux ? possible. Sur le Vito ? Possible aussi. A moins qu'ils n'aient débattu à cet instant précis de leur dernière session à Carole ou de la prochaine moto de Mantrix (le VFR de Cam' ?)...Allez savoir...

Toujours est-il que personne ne s'aperçut de leur absence jusqu'au point prévu pour la pause, situé malgré tout à une bonne cinquantaine de kilomètres.

Indépendamment de l'égarement habituel de certains d'entre nous, il existe deux autres facteurs de retard possibles :

-   L'incident mécanique
-   La gamelle

En ce beau matin, nous eûmes droit aux deux. Ce qui est rarissime dans l'histoire d'une BOD et mérite ainsi qu'on s'y attarde quelque peu.

Le premier incident mécanique eut lieu dans le montée nous conduisant au belvédère de la route des crêtes. Sublime soit dit en passant. Quel belvédère ?...Ah oui j'oubliais. Photo n°12569...

Crystal5, chevauchant un Big de belle facture, connaissait un problème de refroidissement que lui signalait Joe03 avec force gestes. Arrêt de la colonne qui de toute façon avait déjà été réduite dans son volume puisqu'un certain nombre « d'instinctifs » avaient pris le large.

Leçon n° 1 : Si tu as une moto à problèmes, ne reste jamais à l'arrière ou tu finiras dévoré par les loups, dans d'atroces souffrances. (Hein DJiPé les louuups...)

Fort heureusement pour Crystal, nous étions malgré tout assez nombreux....pour le regarder tenter de résoudre sa panne. C'est aussi comme ça qu'on reconnaît les bodeurs. Nuls en mécanique mais de bonne volonté. Heureusement Joe03, dont la barbe blanche trahissait une solide expérience, sut rassurer l'infortuné Crystal qui se demandait bien, comme nous tous, comment une Big, un CB 1.000, la moto du mythe, pourrait bien le lâcher dans un moment aussi crucial....

Arrivés au belvédère l'ambiance était joyeuse, comme d'habitude. Les « instinctifs » étaient là depuis longtemps et prenaient le soleil comme des lézards, ne trahissant aucune inquiétude, ce qui démontre bien que tant que la nuit n'est pas tombée, le bodeur égaré ou en panne n'a absolument aucune chance de voir arriver les secours.


LA GAMELLE DU JOUR

Une BOD sans gamelle est hélas aussi rare qu'une valise sans poignées.

Le gagnant du jour fut le solide Firebird. Ce garçon, bizut attitré de Frankie, nous avait déjà révélé la veille ses grandes qualités de chef de bande et nous fondions sur lui de très solides espoirs pour la soirée de Samedi.

Alors que nous descendions sur Castellane pour aller déjeuner, une nouvelle et énième arsouille éclata en tête. Firebird, au pilotage puissant et volontaire, entreprit de démontrer aux vieux bodeurs toute sa science motocycliste.

Ce fut un cycliste qui le découvrit, un peu en vrac, dans l'un des nombreux lacets de la descente. Heureusement, l'homme est solide et la moto aussi. J'avoue même ne pas avoir saisi la chute immédiatement car je m'étais arrêté pour répondre à l 'appel de la nature et lorsque j'arrivai sur les lieux de « l'accident » je m'étonnai simplement du lieu choisi pour la « pause », en plein virage aveugle...
C'est aussi ça un bodeur. Un motard discipliné qui s'arrête même s'il ne sait pas pourquoi et n'importe où de préférence...

Le trajet jusqu'à Castellane se poursuivit sans autre incident mais à un rythme soutenu...

A suivre...

[/quote]
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:12
Castellane ferme la vallée encaissée du Verdon et présentait jusqu'à une époque assez récente, la particularité d'abriter l'Ashram d'un mégalomane complet, Gilbert BOURDIN. (Et son fameux et hideux Mandarom) Fort heureusement, la population locale, lassée de ce délirant voisinage, a pu faire démanteler l'ensemble. :massues:

C'est donc dans cette charmante bourgade, redevenue totalement provençale, que notre BOD décida de s'arrêter pour déjeuner. :miam:

La place de ce joli village s'était donnée des airs de salon de la moto. On y trouvait à peu de choses près, toute la production japonaise, européenne et même américaine, contemporaine mais aussi plus ancienne. (Norton, Triumph...)

On remarqua même la présence de scooters pilotés par des perroquets géants, ou des centurions de la 2ème manipule du 1er régiment. Je ne sais plus trop.

La daube provençale glissa ma foi fort bien, aidée en cela par un petit rosé très frais et tout à fait bienvenu. :beer:

Mais une BOD étant une perpétuelle course contre le temps, il nous fallut bien vite remonter en selle pour la deuxième partie du parcours, à savoir les gorges du Verdon par la rive gauche.
(Le matin, rive droite. L'après-midi rive gauche !! Tout le monde a compris ?...):wink: :rulez:

Pour ma part je fis, tout comme  Franky la frange qui me le glissa à l'oreille aux stands de l'Artuby, une découverte intéressante à partir de cet instant, car j'ignorais jusque là la construction d'un tout nouveau, et magnifique circuit, dédié à la vitesse, sur les rives de cette belle rivière. Nous l'empruntâmes dès notre sortie de Castellane, enchaînant courbe sur courbe, concentrés comme de vrais païlotes, et rythmés par les « VROOOOAPP » rageurs d'une quarantaine d'échappements plus ou moins homologués... :up:

Ce circuit, vraiment magnifique (vous verriez le soin apporté aux décors et aux tribunes. Ils ont charrié des tonnes de vieilles pierres, construit des vraies-fausses falaises gigantesques, des maisons typiques de la région...Pfiouuu un sacré boulot. Bravo à l'archi !) ce circuit disais-je donc, ne présente, selon moi, qu'un inconvénient majeur, dont il va bien falloir entretenir le ou les propriétaires : Il est curieusement ouvert aux cyclistes et aux camping-cars.

Pour les camping-cars je peux essayer de comprendre en me disant qu'il s'agissait sans nul doute des camions d'assistance d'autre païlotes, plus fortunés et/ou mieux organisés que nous.

Mais pour les cyclistes, non, vraiment je ne vois pas. Même chargés comme des mules à l'EPO, ils ne vont quand même pas s'imaginer pouvoir nous la faire à l'intox, dans les pifs-pafs ou au freinage !!...Même en descente... :wiggle:

Je compte sur nos organisateurs pour faire leur enquête et signaler cela aux commissaires de piste. (J'en ai d'ailleurs vu pas mal sur le tracé, leur pace-car garé à côté d'eux. Bizarre décidément... Au Castellet, ce n'est pas du tout comme ça...Aahhh...Mais c'est vrai, c'est un Anglais qui est propriétaire. D'accord...)

LE BOD-CIRCUS

Dans notre « cirque » Bodien, nous avons au bas mot 40 clowns, un tigre – acquis tout récemment et pas encore totalement dompté par Nono -, mais ce qui fait le grand succès de nos représentations, et le bonheur des petits comme des grands, ce sont les prestations de Karlito l'équilibriste. Assis, puis debout, et prochainement sans les mains et sans les pieds, il régale l'assistance de ses prouesses réalisées, faut-il vous le rappeler, sans aucun trucage !!

Oui, mesdames et messieurs !!! Vous voulez trembler. Vous voulez rire. Alors n'hésitez plus!!  Rejoignez nous ce soir pour l'unique représentation du cirque BOD !!

(Musique de crique....Tatatalalalalère...tatalalalalalère....)

Vous tenterez d'apercevoir SEBMASTER, l'homme invisible et ses mystères...(Une prime exceptionnelle sera offerte à tout spectateur qui réussira à lui toucher le c...uir)
Vous applaudirez CAMELEON, l'homme-singe !!...
Vous tremblerez devant TIGROU, fauve sanguinaire tout droit sorti du zoo de Londres, et dompté par le grand Nono !!! (Unique en Europe. Sans cage, sans fouet. Tout au GPS !!)
Vous rirez à gorge dépoilée...non pardon déployée, aux blagues de DJiPé, Riton, Pascool, JLG, Ln et leurs 40 clowns, les CHICO-BOD'S !!!
Et enfin vous resterez sans voix devant les cascades du jeune KARLITO, tout droit venu de son Gamelistan natal!!!

ET A LA FIN DE CHAQUE REPRESENTATION UN SPECTATEUR SERA TIRE... AU SORT !!!

(enfin hopé quoi...)
:hop:

APPROCHEZ MESDAMES ET MESSIEURS !!! APPROCHEZ !!!

Bon.
Ok.
Là je délire un peu.

Mais avouez que nous ne sommes pas très loin de la vérité non ?...

Que dire du retour vers le gîte ?

Rien.

Les 15 kilomètres qui séparent RIEZ de GREOUX LES BAINS furent avalés en 3'56 '' par les plus lents. Mais c'est assez logique. C'est la portion la plus roulante du circuit. Avec moins de vélos.

Je me souviens très bien avoir enrhumé Big85, sur son oignon italien, en bout de ligne droite. :sifflene: :sifflene:

La deuxième soirée au pavillon d'Aurabelle allait pouvoir tenir toutes ses promesses.

A suivre...
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:14
Nos arrivées au pavillon furent échelonnées mais, globalement, aucun retardataire d'importance ne fut à signaler.

Il faut bien reconnaître que l'attrait de la piscine jouait un rôle non négligeable dans la motivation de chacun à la rejoindre. C'était particulièrement vrai pour nos camarades de Ch'Nord qui, en habitués des mers froides, éprouvaient, dans les 18°c de l'eau provençale, une béatitude proche de celle procurée par les rivages de l'océan Indien. (Océan à ne pas confondre avec la baignoire de Cow-Cheez):lol:

Le plus remarquable nageur était en fait un plongeur. Ruddy, à lui seul, donnait à la surface de l'eau l'apparence de la mer, lors des équinoxes, entre l'île de Sein et Molène. Le propriétaire du gîte, quant à lui, qui observait, pensif, ces exploits aquatiques, réfléchissait sérieusement à l'installation d'une station de pompage entre son bassin et le Verdon, pour ne pas faire de sa prochaine facture d'eau un document à l'épaisseur du dictionnaire encyclopédique. :lire:

Les filles, de leur côté,  s'offraient à nos yeux , telles des nymphes, délicieusement allongées sur le sol, parées d'un raffinement vestimentaire assez exceptionnel compte-tenu du manque criant de valises dont elles avaient du se satisfaire, et papotant à loisir en contemplant, émerveillées, nos silhouettes d'Apollons... :vacances:

Dans la salle à manger, transformée pour l'occasion en salle de cinéma, les païlotes assistaient, studieux, au débriefing de leurs exploits, filmés en caméra embarquée par Totos, Philgood et Zem. Bien entendu, il était difficile, pour un œil non exercé, de savoir qui avait, ou n'avait pas un pilotage de « tarlouze », car chacun prétendait avec assurance détenir la science absolue du passage en courbe en apnée ou du freinage de mort-vivant. Et, plus l'heure avançait, plus le nombre de bouteilles vides témoignait d'un manque d'objectivité grandissant... :ivre: :hips1: :hips01:

A l'heure du dîner, et le classement de la journée définitivement établi – hormis quelques contestations pour la 3ème place – nous prîmes toutes et tous place le long d'une table qui me parût n'avoir aucune extrémité.

Les organisateurs, dans leur grande sagesse, et pour éviter une nouvelle arsouille, appelèrent les convives à se diriger vers l'aïoli par groupes de 5. :grogro001:

Un banquet de bodeurs c'est beau comme l'antique. C'est surtout semblable en tous points à ceux qui ont bercé notre jeunesse, si bien dépeints par l'immense Uderzo, à la fin de chacune des  aventures de notre petit guerrier gaulois préféré. Et si Mantrix n'a pas été attaché et baîlloné, cela ne relève pour lui que d'un miraculeux concours de circonstances. :mpff:

Joe03 repassa une nouvelle fois dans les rangs pour proposer aux hésitants de la veille une rasade de son eau de Vichy, excellente et fruitée mais très diurétique...Hein Jb...

D'autres breuvages, tout aussi puissants, firent d'ailleurs leur apparition. J'ai le souvenir d'une poire, offerte par le couple Dadarere, et qui valait également le détour...

Au fil des heures, les premières victimes tombèrent au champ d'honneur et regagnèrent, dignement, leur matelas. Ce fut, hélas pour elles, une décision tout à fait malheureuse car les « survivants » entreprirent alors de faire le tour des chambres, en faisant de leur chenille une créature dotée d'un puissant klaxon, et d'un pot d'échappement à multiples sorties...A l'entrée du bestiau dans chacun des dortoirs, l'épouvante put se lire sur de nombreux visages. Un jeune reporter, plus hardi que la moyenne, eut ainsi la chance et l'opportunité de saisir ces instants de terreur nocturne. (dont hélas ni le son ni l'odeur ne purent toutefois être reproduits) :fete:

Je rappellerai ici au lecteur que le matin même deux énergumènes firent un tour de chant et de chambres, dans lequel il fut largement question de deux pauvres bêtes qui s'aimaient au loin, dans le petit matin et que l'on entendait, paraît-il, crier leur joie....Ha hou !!! Ha hou !! Ha hou !!

Le marchand de sable (et de graviers) finit malgré tout par passer, emportant l'ensemble de la BOD au pays merveilleux des virages sans fin et des courbes plus belles que celles de Monica Bellucci. (Enfin si j'avais à choisir...) :dame:

Cocorico !!!

Non là j'invente totalement. Aucun coq ne chanta à l'aube du 2ème jour, mais cela n'avait que peu d'importance dans la mesure où son chant aurait de toute façon été couvert par le bruit régulier des nombreuses machines à bois, mises en route depuis quelques heures dans l'ensemble de la propriété. :dodo2:

Certains d'entre nous entendaient également très bien, dans le petit jour, galoper les grands bisons de l'ouest américain cher à Cow-Cheez. Mais là, en revanche, il s'agissait d'un vacarme très individualisé et non perceptible par leurs autres voisins de chambre. :waza:

Le briefing de la veille, en tous points identiques au précédent, mais comptant peut-être plus de loups et d'aigles, nous avait permis d'imaginer un tracé des plus sportifs qui nous conduirait, en point d'orgues, sur l'une des plages de la célèbre Ramatuelle. :soleil:

Toutefois l'événement marquant de ce début de matinée fut l'arrivée de deux big, à savoir « BURN » et « LEU ».

Le premier nous arrivait tout droit de son île de beauté(s), le sourire ravageur et les pneus déjà bouillants. :up:

Le second débouchait tout droit du pays des marmottes et des vaches mauves, jovial comme à l'accoutumée et prêt à hoper du bizut par paquets de douze. :hop:

Je tentais alors de compter les motos et j'arrivai au chiffre de 39 ce qui me plongeait dans la perplexité la plus totale...Combien serions nous à la plage pour déjeuner ? Et combien rentreraient le soir venu ? :chin:

A suivre...

(Quelqu'un a t-il remarqué que j'ai paumé les chapitres...Pas grave. Quand je vous dis que les bodeurs ont de la peine avec la lecture...) :naaa1:

Et c'est dans un nouveau, et gigantesque, nuage de poussière que la BOD s'ébranla (attention aux accents) pour la deuxième journée d'arsoui...pardon de ballade et de découverte touristique.

La traversée de GREOUX LES BAINS, avec près de 40 machines, eut comme un air de manif de la FFMC, ce qui n'était pas sans réjouir chacun de nous sous son casque. :arme:

Puis ce fut la première bifurcation, encore ordonnée, pour prendre la direction d'ESPARRON SUR VERDON. Et, sur cette petite route qui serpente dans la colline, je me plaçai – volontairement – en fin de colonne pour profiter du spectacle des bécanes, à la queue leu leu – tiens ça me rappelle quelque chose – dans les lacets. Rien que pour ça, une BOD c'est beau.:love:

Cela n'allait hélas pas durer très longtemps car en tête, un petit groupe d'instinctifs commençait à se rassembler en vue d'une explication virile. Mais correcte. :massues:

LES INSTINCTIFS
Il faut, à ce stade de mon récit, que je m'arrête – eux le font rarement – et vous les présente un peu :

-   DJiPé : Elevé par une famille de loups et d'aigles qui lui ont enseigné la science de l'apnée (des loups-bars) et de la glisse, le poignet droit pris de tremblements convulsifs à la moindre courbe, c'est sans aucun doute leur chef ;
-   Frankie dit « Le frangé » : Faisait déjà pencher sa poussette pendant les promenades dominicales lorsqu'il n'avait encore qu'une toute petite houppette blonde. Vendra sa moto à 80.000 bornes, avec plaquettes d'origine, à peine rôdées ;
-   Bigburn : Peut-être le plus redoutable de tous. Roule sur des pneus fabriqués chez Haribo. Pourrait s'appeler « Touche-Partout ». A ne tenter de suivre sous aucun prétexte. Ou alors seulement après 3 bons verres de « murtrhe » ;
-   Karlito : C'est l'artiste. Le funambule de la troupe. Petit, avait scié les roues avant de son landeau, racheté par ses parents à ceux de Frankie, en déclarant à son père que de toute façon ça ne servait à rien.
-   Zem : Le plus « ancien » de la bande. Autrefois sans concurrent direct et qui doit maintenant se cracher dans les gants à chaque sortie de village. Mais attention, jamais à moins de 10 mètres des premiers ;
-   Totos : Un cas. Adepte de la « nono-attitude » il y a encore 2 ans à peine, il est devenu depuis un des plus furieux de la troupe. Circule sur un panzer à pneus d'un genre nouveau;
-   Philgood : C'est le mutant du groupe. Comme ses machines il n'ingurgite que des breuvages à haut pouvoir détonant et le vacarme qu'il produit terrorise littéralement ses proies ;
-   Bigleu : D'apparence très calme, cet instinctif là possède un style coulé et d'une rare efficacité. Le genre à s'allumer une clope dans une courbe, à fond de 5, trouvant que décidément ça se traîne gravement la bite devant...

Les instinctifs, une fois leur casque sur la tête, n'ont plus qu'une idée en tête : Ridiculiser celui qui les précède en le dépassant de préférence à fond, sur un 1/50ème de la surface de leurs pneus, et en levant distinctement le majeur de leur main droite pendant l'opération...

Puis, ils apprécient de se rassembler, de préférence n'importe où, pour jauger d'un seul regard l'état d'énervement de tous ceux qu'ils auront pu ainsi amicalement saluer. (Leur chef ponctuant invariablement cet arrêt d'un « Y'A PAS BONHEUR LA ?!!! » qui attendrirait certainement le plus féroce des agents de la force publique)

La vérité historique me conduit à vous dire que d'autres éléments, très prometteurs, n'espéraient qu'une chose : rejoindre au plus vite cette poignée de grands malades.

Hélas la plupart d'entre eux avait commis l'erreur qu'aucun instinctif ne commet jamais : Faire monter Madame derrière. :blop:

Polo, dadarere, hm, thisa06 et evil étaient dans ce cas. Même si par moments, leur mimine droite  n'y tenant plus, on voyait très nettement leurs passagères se cramponner avec toute l'énergie du désespoir, évitant ainsi de flotter au vent comme les nappes de la Mère Denis...

La route de la plage était encore longue. Mais qu'elle était belle...

A suivre...
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:16
Normalement pour aller à la plage c'est assez simple. On se contente de prendre la roue d'un camping-car de hollandais ou de belges et on se laisse aller, en pensant déjà au bruit des vagues et des enfants qui jouent dans l'eau en vous aspergeant au passage... :naaa1:

C'est assez simple quand on ne fait pas partie d'une BOD. Parce que dans ce cas précis, les choses ont tendance à se compliquer un peu. :chin:

Prenez un point de départ A, que vous avez pris soin de communiquer à une quarantaine de blousons noirs, au moins 3 mois avant le départ. :rulez:

Prenez un point d'arrivée B. En l'occurence une plage. Et pas n'importe laquelle encore. Celle voisine de la célèbre Madrague, occupée à l'année par LA Bardot. Le genre d'endroit que le plus petit enfant du coin saura vous indiquer du premier coup, avec une délicieuse pointe d'accent.

Corsez le tout en choisissant un point de regroupement situé à mi-parcours, mais en le signalant toutefois clairement sur le road-book. Vous savez le road-book. Le document plein de jolis dessins qu'on n'imprime jamais... :rulez:

Ajoutez enfin la présence, non pas d'une voiture d'accompagnateurs comme la veille, mais de 2 véhicules. Ce sera plus drôle.

Disposez d'ailleurs le repas de midi dans l'une des voitures mais, en homme averti que vous êtes, prenez la précaution de placer le pain et l'eau dans l'autre voiture. On ne sait jamais... :miam:

Et comme vous avez pris soin de bien vérifier que le conducteur de la voiture la plus « chargée » sait parfaitement ce qu'il doit faire, enfilez votre casque, votre blouson et vos gants, le cœur léger, certain que la journée qui s'annonce sera radieuse comme celle de la veille ! :fete:

Dès les premiers kilomètres, les plus expérimentés d'entre nous comprirent assez vite que l'ensemble de la journée serait disons, « difficile »...

En effet, si en tête de la course, les instinctifs semblaient tout à fait prêts à en découdre dès les tout premiers kilomètres, le reste de la colonne prit assez vite l'allure d'un élastique de string, posé sur la taille sylphide de Maïté... Bref ça s'allongeait gravement...

Plusieurs explications peuvent être aujourd'hui avancées :

-   La prise de conscience par un certain nombre d'entre nous (les « non-instinctifs ») que les places de tête ne pourraient être contestées à leurs occupants qu'au prix d'une prise de risque qui ferait d'un pilote de F1 aveugle, en comparaison, un homme sensé...  :sifflene:
-   La beauté des paysages traversés. Si si. Pas pour le plus grand nombre mais pour quelques esthètes... 8)
-   Pour certains, la difficulté de faire taire la fanfare présente dans leur crâne depuis le réveil, et dont l'ensemble des virtuoses semblait avoir apprécié la veille, la « prune de Vichy » et autres spécialités locales... :ivre:

Bref, plusieurs petits groupes s'étaient formés et 3 motards allemands purent d'ailleurs les voir passer successivement, plus ou moins vite...
:naaa1:
Ce qui devait arriver arriva puisque, dès le point de halte prévue enfin atteint, il fallut tout d'abord revenir en arrière pour récupérer un groupe d'attardés sur le point de se perdre à tout jamais, avant de constater, la mort dans l'âme, que 4 ou 5 bodeurs manquaient malgré tout à l'appel. Qui les avait vus le dernier ? Silence. Qui composait le groupe ? Re-silence. On avançait bien quelques noms...Non je ne citerai personne...
:sifflene:
La Bod c'est comme la retraite de Russie. Il ne faut JAMAIS, mais alors jamais, être isolé à l'arrière. Surtout au pays des loups...Vous savez les louuuups....

Cela étant, l'expérience aidant, les organisateurs ne se firent plus de souci très longtemps, prenant en ligne de compte le fait qu'un bodeur égaré retrouve toujours son chemin, fut-ce au prix de tous les sacrifices. Et comme dans le cas présent, il s'agissait d'un groupe entier, il y avait de bonnes raisons d'espérer les retrouver directement à la plage.

Ahhhh...La plage. Elle nous tendait maintenant les bras. Au terme d'une dernière arsouille d'une rare virulence – Bigburn n'ayant pas traversé la mer pour tricoter des chaussettes – nous pûmes enfin poser les motos et prendre le petit sentier qui nous conduisait au sable fin et à l'eau claire...mais gelée....

Les premiers éléments étaient déjà en tenue de bain et, pour une fois, les consignes avaient été suivies. Les maillots de bain fleurissaient au bord de l'eau, révélant à d'assez nombreux touristes, les corps musclés et puissants des 50 bodeurs.

C'était le rêve.

Jusqu'aux premiers gargouillis intimes qui indiquèrent à toutes et à tous, plus sûrement qu'une Omega Chronomaster, que l'heure du repas avait sonné !! :arf:

A cet instant, il va falloir que j'use d'artifices littéraires pour vous aider à percevoir toute l'intensité dramatique des instants que nous allions vivre.

Je réclame le silence le plus total. Entendez vous hurler le coyote affamé, au fond du canyon ?...Saisissez vous parfaitement l'effroi qui put se lire sur chaque visage lorsque Pascool et Ln, avec un certain courage, prirent la décision d'annoncer que les cantines contenant le repas, et, bien plus grave encore, le vin, étaient perdues, avec la voiture de Raf, son conducteur et le fils de celui-ci ?... :peur:

Les plus pessimistes émirent immédiatement l'hypothèse que Raf, pris d'un soudain coup de sang, s'était arrêté dans une pinède pour dévorer l'intégralité du contenu des deux cantines, soit, à lui seul, 50 paniers repas, autant de Mars et de « Pom'potes », tout en avalant 5 litres d'un rosé délicieux et frappé à point... :miam:
Je n'osais, pour ma part, imaginer cette scène, dont l'horreur aurait renvoyé « La grande bouffe » à un rôle de simple documentaire sur l'anorexie et ses terribles méfaits.

Mais, plus l'heure avançait, plus le drame qui se jouait sur cette plage prenait corps.

Des regards dérobés se portèrent sur les formes rebondies d'un ou deux bizuts, qui, commençant à trouver l'atmosphère étouffante, firent observer que sans garniture pour mettre autour, ils se révéleraient sans doute bien fades.  :wiggle:

Toutes les solutions devaient pourtant être envisagées. Finalement il fut sagement décidé de partir à la recherche de la Rafmobile, et donc de son contenu.

Qu'allait il advenir de nous ?... :peur:

A suivre...
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:19
A TABLE !!! :miam:

Lorsque Raf, son fils et le précieux contenu de leur voiture refirent enfin leur apparition, toutes les douleurs ressenties jusque là s'effacèrent d'un seul coup.

Seul un gendarme un peu bougon s'agitait encore dans ses bottes en tenant des propos sonores et appuyés, où il était question, je crois, du sens de la vie, des boussoles, des cartes de France - coupures sud-est - de l'exactitude, de la précision et du cirage noir...Enfin je cite tout ça de mémoire...:lol:

Rapidement l'organisation sans failles dont nous savions toutes et tous faire preuve depuis 48 heures, prît implacablement le dessus.

Le rosé coulait du cubi dans les verres, et des verres dans les gosiers, comme une cascade de printemps, à la fonte des neiges...:boire:

Les estomacs s'emplissaient. Les coeurs battaient à l'unisson de plaisir. La plage nous regardait, que dis-je nous enviait, et dans ce coin du monde c'est assez rare pour être souligné tant les gens semblent heureux dans ce paradis terrestre... :vacances:

Seul l'horaire de la journée commençait à prendre de l'embonpoint...Mais une bod qui commence et finit à l'heure n'est pas une bod. C'est un colloque sur l'histoire comparée des mérovingiens et de l'art tribal des populations d'asie mineure au 7ème siècle... :cut:

Une splendide Big orange nous rendit visite. Son propriétaire, qui doit certainement vivre en chambre stérile, assis sur des barils entiers de Vigor puissance ammoniacale, avait un peu honte, parait-il, de l'état de propreté de son engin...:lol:

Et après on me dit que les sudistes ne galèjent jamais...:ptdr:

Quand il vit les nôtres, je vis bien dans son regard toute la détresse que lui inspirait ce spectacle...Mais comme notre homme était à la fois poli et gentil il n'en fit aucunement la remarque, préférant ne plus contempler que sa machine en bénissant le ciel de ne pas l'avoir incité à s'inscrire à ce rassemblement de clochards motorisés...:prayn:

Mais nous ne pouvions davantage vanter les mérites de l'huile de coude et du savon de Marseille car LA route nous attendait...:up:

Et certains d'entre nous avaient déjà des comptes à régler depuis la veille...:boxe2:

Les pneus étaient chauds, les pilotes je n'en parle même pas, et nous avions seulement 30 mns pour faire 120 kms...La bod en somme...Normal...Fallait juste pas mollir. Certains loups étant plus affamés que d'autres dans le coin. La nouvelle lune sans doute.


REGLEMENTS DE COMPTE ET AUTRES ARSOUILLES...


Pour les instinctifs :up: :arme:, la fin de la journée s'annonçait chargée. Les premières passes d'arme de la matinée avaient laissé quelques regrets ou remords et, exception faite du fier (et Corse) Bigburn, qui avait, en quelques kilomètres seulement, marqué son territoire et fait perdre tout espoir pour la première place du podium à l'ensemble de la meute, il restait les places d'honneur à défendre... :boxe2:

Plusieurs prétendants enfilaient leur casque et leurs gants avec application. Parmi eux Djipé, Franky la Frange, Bigleu, Zembla, Karlito, Hm, Polo (dans la catégorie couples) faisaient déjà figures de favoris.

Les 30 premiers kilomètres ne permirent cependant pas un lâcher de fauves (et de loups) massif. Trop de petites routes sinueuses et d'agglomérations. Il avait bien été question ensuite d'une superbe portion d'arsouille, lors du briefing de la veille, mais comme le road-book trônait, dans la plupart des cas, au fond des sacoches, entre les restes de midi, le maillot de bain et la serviette, quelques erreurs directionnelles furent assez rapidement – et logiquement – commises par la meute. :rulez:

A l'approche de Draguignan la route s'élargit toutefois soudainement et, de mémoire de gendarme local, on n'avait pas vu depuis longtemps un tel spectacle.

Comme dans les meilleurs peplums, lorsque les chars abordent le premier virage en épingle du grand cirque Maxime, plusieurs pilotes se présentèrent de front dans les premières courbes dessinées par le circ...la départementale.

Les bons auteurs motocyclistes ont coutume de prêter à tous ceux qui usent, voire abusent, de l'usage des freins, un comportement que seuls les disciples d'Aristote se plaisaient à suivre, en faisant virevolter avec grâce, dans leurs ébats, leurs petites jupettes blanches... :ymca:

De ce fait, aucun des instinctifs de tête ne voulant le soir même se voir comparer à ce qu'il convient de qualifier, d'une manière contemporaine, de grosse lopette, les poignées de gaz étaient soumises à de fortes torsions et les aiguilles des compteurs indiquaient dangereusement la direction des fossés...

Derrière, c'était très différent. On prenait son temps. On rêvassait. C'était la Bod. La vraie de vraie, celle que tout un être attend pendant un an. Celle qu'on imagine, qu'on vit cent fois avant le grand jour. Celle qui hante les nuits précédant le départ. Celle qui vous fait – presque - oublier femme, enfants, belle-mère, chat, chien, percepteur...(Enfin, pour ceux qui s'y rendent sans leurs femmes...):lol:

L'arrivée dans Draguignan permit toutefois de rassembler tout le monde, les instinctifs ayant eu beaucoup de mal à se départager, ce qui allait bien entendu alimenter abondamment la soirée...

Nous reussîmes l'exploit de traverser au moins 5 feux sans « rupture » de bodeurs. Hélas, notre sens inné du déplacement en groupe produisit rapidement ses effets et c'est avec une certaine grâce, avouons le, que la Bod se scinda dans cette belle ville, à 30 à l'heure,sans heurts, sans cris et sans problèmes...
Les plus disciplinés avaient un vague idée de la direction à suivre. Tous les autres se contentaient se suivre docilement celui qui précédait, lequel regrettant soudain amèrement d'avoir enterré son road-book sur la plage. (Sans doute pour amuser les filles...) :oops:

La colonne dans laquelle je me trouvai se considéra définitivement perdue devant un charmant estaminet qui nous offrait sa terrasse et ses breuvages glaçés. :beer:

Là, comme un seul homme, sortirent de leur gangue de cuir un nombre incalculable de téléphones portables qui, théoriquement, devaient permettre de rapides retrouvailles mais dont, en fait, les propriétaires s'échangeaient seulement d'interminables : « Mais toi t'es où ?...Bon. Parce que nous on est là...Ouais. Mais nous on a pris à droite. Et vous ?...A gauche ?...Ah ouais...Ben j'sais pas...C'est quoi la direction ?...T'es sûr ?...Attends j'appelle Fanou...Ouais. Et je te rappelle. Ok toi t'appelle Franky...On se rappelle...OK »

Les plus philosophes – assis d'ailleurs à la terrasse du cercle éponyme – savouraient déjà une bière glacée, ayant en tête que personne n'avait jamais été perdu totalement lors d'une Bod, sauf peut-être l'infortuné Caméléon et le malheureux JLG.


Nous quittâmes à regrets la terrasse ombragée du cercle des Philosophes, où des breuvages très frais nous avaient été servis avec le sourire, ce qui, compte-tenu de la pagaille que nous avions mise dans cet endroit, relevait du pur miracle...:lol:

La BOD était donc divisée. Personne ne savait d'ailleurs exactement combien de groupes, voire de sous-groupes, s'étaient (dé)formés. Dans ces instants, seule la présence rassurante de plusieurs des organisateurs dans le mien était réellement de nature à me réconforter...:peur:

Sortir de Draguignan ne fut pas un réel problème.

Par contre, ne pas se faire distancer par le bodeur vous précédant fut rapidement un vrai défi aux lois de la physique. :dingue: :drapblanc:

Probablement dopés par quelques centilitres de bière fraîche, les pilotes s'employaient à prendre l'ascendant sur celui situé immédiatement devant et je dois avouer que même votre serviteur, pourtant si calme et posé en temps normal, se prît au jeu, ne concentrant ses efforts que sur deux grosses tafioles, à savoir BIGOU et sa machine à spaghetti, et JLG, sur son "Hornet" 1000 !!! :up: :up:

La vérité historique me commande d'avouer que l'un et l'autre finirent par me faire les freins, assez lâchement d'ailleurs, comme vous pouvez l'imaginer... :naaa1:

Devant c'était comment dire...Différent...:lol:

De freins il n'était plus vraiment question et le seul câble soumis à des torsions indignes des conventions de Genève, était celui des gazs, ouverts en plus que très grand... :oops:

Peu de temps après :lol: nous retrouvâmes une partie de la Bod, paisiblement installée à la terrasse d'un café d'Aups, charmant village du haut-var, dont nous n'avons hélas pas assez profité à mon goût. :rulez:

Mais il nous fallait encore avaler quelques dizaines de kilomètres avant de retrouver, tel un vol de gerfauts, non pas le charnier mais le gîte natal !! :lol:

Pour voler, on a volé. Je vous l'assure.

C'est toujours touchant de voir la tête des passagers d'une boîte à roues quand elle vient de se faire doubler, sur une paisible départementale, par une trentaine de malades mentaux, roulant, pour les plus lents, à près de 140 à l'heure... :chin: :sifflene:

A ce sujet, je me souviens très bien d'une petite station-service - Total je crois - située à la sortie d'ALLEMAGNE EN PROVENCE, et qui marquait le début de la dernière spéciale avant le gîte...:up:

C'est là tout le charme de la Bod. Traverser notre si beau pays à des vitesses qui pourraient à elles seules valoir la réouverture du bagne...:lol:

Que voulez vous ?...

Se faire traiter de tarlouze à l'arrivée étant souvent très mal vécu, il faut bien tenir son rang... :grr1: :vv:

Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:30
La 06 ou l'acquaBod  ( par Grogro: ) :+++:



Souvenirs de BOD....(Par Grogro)

Approchez vous les enfants...Grogro va vous raconter la formidable histoire de la BOD la plus humide qu'on ait jamais connu.

Revenons en arrière. (Comme Prédic pour ramasser ses pièces sur la route)
Le Printemps 2006 s'annonçait joyeux et ensoleillé sur l'ensemble de notre beau pays. Sur l'ensemble ? Pas tout à fait mes petits amis. Il y avait une région septentrionale qui résistait encore farouchement aux assauts de l'astre Roi et, pour notre plus grand bonheur, c'était précisément à cet endroit que les organisateurs de la BOD 2006 avaient choisi de nous réunir...
Les Ardennes. Aahhh les Ardennes...C'est très vert. Sans doute en raison d'un degré d'hygrométrie supérieur à la moyenne. (Oui oui mon petit Calimantrix, je te dirai ce que ça signifie...Finis ton œuf de pâques pendant ce temps là...)
Mais avant d'atteindre ce magnifique pays où les poissons et les sangliers vivent ensemble, en parfaite harmonie, il a d'abord fallu recueillir les quelques intrépides Sudistes qui s'étaient portés volontaires pour cette grande aventure.
3 d'entre eux frappèrent à ma porte dès le Mercredi soir, le moral encore au beau fixe, comme le temps qu'ils laissaient derrière eux...
4 bouteilles de vin et un bon quart de digeo plus tard, les rires emplissaient la douce tiédeur d'une belle nuit printanière, sous la protection bienveillante de Notre Dame de Fourvière.

5 h 45 : l'état des troupes au réveil indiquait que celles-ci avaient assez peu dormi. JLG ressemble, dans ces instants, au mari de Chantal GOYA après une folle nuit passée dans les bras de bécassine et du lapin. Le son et l'image revinrent après un cacao ou un thé, je ne sais plus très bien. En tous cas, pas après un café, qu'aucun de mes trois apôtres ne boit le matin, ce qui m'a permis d'en avaler un bon litre à moi seul...

7 h 35 : La Knarfouille nous rejoignait au péage de Villefranche. Ponctuel et malicieux.

7 h 36 : La caravane prenait la direction de CHALON-NORD, point de contact avec l'helvète Indochinois, UHLAN le terrible, la famille Pascooln et le Bizu (qui ne se doutait encore de rien...)

9 h 00 : Après des embrassades viriles et enjouées, DJP, estimant sans doute qu'on se traînait la bite depuis tôt le matin, vissa subitement sa poignée droite vers le bas, provoquant la stupeur sous les casques. (Mais Bord...de Zob©©©©©, qu'est ce qu'il lui prend ?...)

9 h 40 : Grâce à DJP-ROSSI, notre petit convoi se retrouva rapidement au sommet du col de Bessey en Chaume, attendant l'arrivée de Raoul, patron estimé et reconnu de l'atelier des Bourrins, accompagné pour la circonstance d'un des « modos-tafiolles », le sieur MOTUS.

10 h 00 : La joie des retrouvailles fut de courte durée puisque rapidement nous allions devoir enfiler nos tenues de scaphandriers, sans toutefois imaginer la suite...

10 h 30 : « L'enfilage » dura un peu plus longtemps que prévu car Raoul, toujours plein de ressources, en avait profité pour sortir un thermos de café, des gâteaux et en profitait pour placer la dernière promo de l'atelier. Mais il nous fallait partir pour rejoindre la famille Kermit, prête à nous accueillir dans son marécage couleur nénuphar.

13 h 30 : Ben oui...On avait pris un peu de retard. Et Grogro n'avait pas retenu la bonne sortie, préférant jardiner un peu aux abords de SENS...Arrivée de la bande, derrière le Kangoo atelier, chez les Kermit's. Les Parigots (têtes de veaux) étaient déjà là mais, grâce à Nadine, n'avaient pas encore béqueté toutes les saucisses.
Quelle réception. Chaleureuse. Sincère. Un concentré de BOD dans la BOD. A ce moment de l'aventure, la moto de Walter (Mantrixor) ne prenait encore que 160 mais avait « tsé » un look déjà dévastateur. « L'affaire du siècle, tsé, même que le gars qui me l'a lâchée est maintenant en dépression nerveuse, soigné dans un Ashram au Népal, tsé... »

15 h 30 : L'heure du départ. Stingvert, toujours chevaleresque, nous guida jusqu'à la bonne route (il nous connaît bien. Autrement on arrivait à destination le lendemain...) et faillit d'ailleurs ne jamais revoir sa mare...arf arf arf...(Il vous racontera)

16 h 15 : Première rencontre avec les grands fonds. Du côté de Soissons. Tous ceux qui avaient pris la peine de laver leur bécane se dirent que finalement, l'éléphant bleu ça doit rester juste une attraction pour les hollandais en vacances dans le sud. Quand on va dans le nord, il est là l'animal, juste au dessus des routes, et vous pisse dessus toutes les 30 minutes environ. Avantage : Pas besoin de pièces. Inconvénient : On cherche encore le bouton d'arrêt d'urgence. (En fait, au delà d'une ligne BIARRITZ – MENTON, c'est l'éléphant gris, son cousin. Et vu ce qu'il pisse, m'est avis qu'il ne doit pas freiner sur la Pièèrre, hein !!!)

18 h 00 : Sans avoir perdu Caméléon une seule fois (NOUS ON SAIT ROULER AVEC LUI !!!) nous arrivâmes dans la belle ville d'AVESNES SUR HELPE et sa magnifique collégiale du 12ème siècle, devant laquelle nous attendaient les G.O., l'œil humide. Roulages de pelles, bourrades dans le dos, Mantrixades (sa bécane prenait maintenant 180 et avait failli écraser un ornithorinque entre SOISSONS et LAON, tsé...). Bref, de la bonne, de la BOD !!! On y était enfin. Enfin presque car il fallait encore prendre une douche avant d'aller au gîte.

18 h 20 : SAINS DU NORD. Le Whâllala du bodeur-plongeur. La ville où les voitures sont équipées de gilets de sauvetage. La Venise de L'Avesnois. Jumelée avec le Marineland d'Antibes.

18 h 25 : Embrassades et découvertes des nouveaux Bodeurs et Bodeuses...(Et quelle Bodeuse...Hein Prédic ?...) Une voix forte s'élève alors, mélange de klaxon de poids-lourd et de brâme du cerf. C'est celle de MASTERMIKE !! THE BELGE 100 % BELGE !!! ROUUUCHE DE PLAISIR !!!

La soirée allait être longue... :lol:

1ére soirée : Comme dans toutes les bonnes histoires de mon guerrier gaulois préféré, le banquet de retrouvailles fut très animé et assez bien arrosé. Mais avant cela, nous eûmes à percevoir nos chambres, où nous attendaient bien sagement sur les lits, nos magnifiques polos noirs, frappés aux armes de notre suzerain d'Helvétie. (A cet instant nous prîmes conscience du niveau d'excellence atteint par les organisateurs, et qui renvoyait les tapettes Strasbourgeoises à l'étude du vol des cigognes par jour de beau temps. Hiar hiar hiar...)
Redescendus dans l'arène, en grande tenue, je m'aperçus alors qu'un attroupement s'était formé autour d'un engin s'apparentant à un frigo croisé avec un micro-ondes, mais qui cachait en fait une tireuse à PIEERRRE !!!
Quel délicieux breuvage. Notre camarade d'outre-quiévrain en faisait d'ailleurs une consommation régulière et silencieuse, trahissant ainsi une solide habitude...
Fée-File, bodeuse de charme, dont la « tête de fourche » attirait la convoitise de bon nombre de bodeurs provoquait malgré elle d'incessants aller-retours de bodeurs qui, pour la circonstance, remontaient discrètement dans leurs piaules pour s'asperger d'essence(s) rare(s). (ET ME DITES PAS QUE C'EST PAS VRAI BANDE DE COUILLARDS !!!)
BOD – Acte 1

La contemplation des cuisses d'Ln fût pour moi un perpétuel enchantement matinal. Une part de douceur dans un monde de poils, de pets et de ronflements. La table se remplissait doucement. (JLG étant le bodeur le plus réfractaire au réveil...)
Totos, ayant pris soin la veille de faire un briefing des pilotes, donna le signal du départ mais avec ½ heure de préavis puisque l'habillage prenait un peu de temps...(Et je ne parle pas du tuyaucom qui, à lui seul, nécessitait un bon quart d'heure d'installation...)
Les voisins prirent ce jour là la mesure du problème qui se posait à eux depuis la veille. Fallait-il qu'ils déménagent le temps du week-end ou qu'ils s'équipent de casques anti-bruit ?
Le grondement de la trentaine de moteurs s'échauffant sous la drache de l'aube nous donnait la chair de poule.
ENFIN !!! LA ROUTE !!! L'ARSOUILLE !! LE REGLEMENT DE NOMBREUX ET ANCIENS COMPTES !!!
Non. Hélas, nous comprîmes très vite que s'ouvraient à nous de beaux canaux, de jolies rivières et que les pauses « pipi-clope-photos » nécessiteraient de savoir faire la planche...

Divisés en deux groupes (le mien ne comprenait aucune fifille...Snif...Mais j'avais gardé le Bizu !!!) nous roulions jusqu'au lieu de la première et dernière pause.
Et là, crââc. Le drame.
JLG, affairé à l'enfilage d'un gant contenant au bas mot 1 litre d'eau dans chaque doigt, vît s'éloigner la colonne, abandonné à son triste sort, tel Poucet mais heureusement flanqué du géant des Flandres, en la personne de SWOD.

Je croyais SWOD équipé des derniers road-books à jour, d'une carte et de tout le nécessaire de survie en milieu hostile. Las non !!!...

Tandis que nous roulions vers un très joli restaurant, situé tout près de la riante ville fortifiée de BOUILLON (là fallait le faire. Totos, tu ne me feras pas croire que vous ne l'avez pas fait exprès...) nos deux amis voguaient pour leur part tantôt vers la France, tantôt vers la Belgique (et LÎÎÎCHE), tantôt vers on-ne-sé-zou. On les aurait probablement retrouvés, dévorés par une pieuvre, dans un an au fond d'un ravin, si  JLG n'avait pas eu l'idée (excellente) de laisser 53 messages dans les portables des bodeurs, qui, à l'instant de leur réception :
1 – S'en foutaient grave puisque bien au chaud au resto
2 – Ne les recevaient pas puisque le resto était situé  au fond d'un très grand jaccuzi
3 – Préféraient déconner avec Fee-File, Ln et Nina. (Plus de filles à la BOD. Ca finira mal...)

Nous avions terminé nos desserts et eux attaquaient leur entrée. Il fallût donc les attendre. (Zéro pour l'organisation. L'Alsace et ses tafioles à coiffe blanche reprenaient des points.)

Mais nous étions tous très impatients de repartir puisque le pachyderme gris venait de se remettre à se soulager la vessie avec application.

Munis de nos tahiti-douche au monoï, nous reprîmes alors la mer, pour une très jolie découverte du milieu aquatique Adennais. A ce moment de la journée, la brêle de Mantrix prenait 200 et « avait fait une embardée sur 200 mètres en glisssade tsé façon Chambon dans ses meilleurs jours tsé »

Et là, recrââc, re-le drame : Pour ne plus perdre personne, la bande à Totos, Rudd, Sam et Swod, pourtant affublée de magnifiques gilets jaunes de la DDE, nous obligea à rester grouper et à faire du bruit si jamais les requins nous attaquaient.

Votre serviteur, voulant baliser un carrefour, laissa donc passer beaucoup de bodeurs avant de se retrouver seul comme un dentifrice, au bord de la route. C'est alors qu'il aperçut un phare au loin !!! Miracle un navire !!!
C'était Captain' Cam' sur son chalutier qui terminait sa campagne à la langoustine, serein.
Je lui proposai de rouler de conserve jusqu'au gîte, certain d'avoir été abandonné aux requins et autres calamars géants des forêts sombres et humides de la région.

Nous n'avions pas fait 2 kms que Captain' Cam' m'indiquait, des trémolos dans la voix, que son appareil digestif lui commandait un arrêt d'urgence. Je lui trouvai alors un petit coin champêtre où la construction d'une cabane en rondins devait aisément pouvoir se faire à l'abri, sinon de la pluie, tout au moins des regards...

Rien ne sortit toutefois des entrailles du valeureux pêcheur et nous reprîmes la route, la peur au ventre...

(à suivre...)
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:33
(suite...)

C'est drôle comme les peurs de notre enfance ressurgissent parfois subitement. Seul dans les bois très noirs des Ardennes avec Captain' Cam' qui menaçait à tout instant de dégazer sauvagement, je me plaisais à me repasser les contes d'Andersen ou ceux de Perrault, pleins d'ogres, de sorcières et de vilaines fées...

Mais, prévoyant (on m'a déjà largué sur une BOD. C'est du vécu...) je ne pars plus jamais sans les road-books et plusieurs cartes. Cela me permis de rejoindre « Mon Idée » charmante bourgade entre Rocroi et Hirson, tout en remorquant le vieux loup de mer aux intestins à la retourne.

Pendant ce temps, notre Totos, tel le bon pasteur, tentait de rassembler son troupeau. Ce ne fut pas chose facile si j'en ai bien cru les récits terrifiés d'autres naufragés de la route, le soir au gîte. Totos nous récupéra d'ailleurs en haut d'une côte, tout content d'avoir retrouvé les deux derniers agneaux. Captain' Cam', au bord de l'explosion, préféra jouer la tranquillité et faire une halte dans le seul bar qui se trouvait là. On le vit ressortir 10 mns plus tard, heureux comme Prédic' en survol du bustier de fée-file...

Arrivés au gîte, la deuxième soirée s'annonçait sous les meilleurs auspices. Raoul avait concocté un apéritif de premier ordre. Vin blanc du bugey et Saucisson faisant honneur à son cochon d'origine, une bête certainement élevée avec beaucoup d'amour...

La table prenait maintenant une allure de véritable banquet et les convives, même s'ils ne mangeaient pas avec leurs mains, faisaient véritablement montre d'un réel appêtit et d'une joie communicative. Totos, Ruddy, Swod et Sam nous couvaient du regard, comme les parents le font avec leurs enfants, dans les soirs de grande joie.

C'est à cet instant que nous trouvâmes l'opportunité de nous éclipser pour aller tourner un petit film d'animation qui fera certainement le bonheur des petits et des grands...(Quand je dis « nous, je parle de Knarf, le « Francis Ford Coppola » de la BOD, Prédic', le nouveau Yul Brynner, Uhlan, qui aura c'est sûr la palme d'or dans peu de temps, LE BIZU, dans un rôle inoubliable, et ma pomme, honteux aujourd'hui de tant de....enfin de....Ca ne se raconte pas...C'est horrible...)

La projection du film, précédée d'une annonce concernant le bar (Seb tu ne sauras rien si tu ne t'inscris pas à la BOD 007), connût un réel succès...

La soirée prît alors un rythme beaucoup plus débridé. (Le premier qui dit « pas comme Bigleu » il sort !!!)

Grâce aux merveilles de la technologie embarquée par Totos le grand, un Karaoké d'enfer permettait à Mantrix de nous faire profiter de son bel organe, concurrencé dans la course aux décibels par la charmante voix de Fée-file, relayée par de non moins talentueux choristes, et par les belles cuisses d'Ln. (Mais qu'est ce que je raconte...C'est le matin les cuisses d'Ln...)

A ma grande surprise, la deuxième nuit fut très calme dans ma chambrée, Mantrix rentrant se coucher en faisant autant de bruit qu'une moule se détachant de son rocher pour aller chercher le journal. (La veille aussi d'ailleurs mais là ce furent nos voisins qui entendirent de curieux borborygmes, en provenance directe des "walter-closets", et permettant de penser que l'omelette de la veille n'était pas passée...Hein mon Walterounet ?...)

BOD – Acte 2

Nouveau matin et nouvelle apparition de la blonde aux belles cuisses...Aahhh que j'aime le café...Mais à chaque fois, j'ai été grillé par SWOD et j'avoue ne pas avoir eu le courage de lui demander d'aller me chercher le « Wall street Journal » à la maison de la presse d'HIRSON . Lâche que je suis...

JLG fût de nouveau le dernier à passer la grille...du toaster et comme la bête à grande trompe avait décidé de s'inscrire à la BOD pour de bon (Totos, c'est la dernière fois qu'on accepte des inconnus...) nous prîmes mollement la direction de nos combines de pluie, persuadés cette fois ci que l'un d'entre nous allait connaître le sort funeste du fabricant des Macadam's , qui, rappelons le d'ailleurs, sont de vraies merdes sous l'eau...Tragique destin que le sien. Avec le nombre de chambres à air qu'il a gonflées partout dans le monde, il ne lui en a manqué qu'une seule dans sa trop courte vie...

La deuxième journée de pleine mer allait commencer. Qu'allait-elle nous réserver ?...

Totos, échaudé par le naufrage collectif de la veille (seule la récupération d'Evil et d'Evilette s'était déroulée dans de bonnes conditions) avait pris soin de nous donner des consignes de roulage beaucoup plus strictes, et dont l'observation parfaite fût rendue plus facile par la mise en œuvre du mode « lopettes », tant cette saloperie d'éléphant en avait profité pendant la nuit...

Cette fois la colonne ressemblait véritablement à celle de la caravane du tour, les gendarmes et les mains géantes « PMU » en moins. (Mais la moto de l'équipage « PascooLn » s'apparentait curieusement à celle de Jean-René GODART)

A la vitesse moyenne de 60 km/h, nous cabotâmes dans l'Avesnois, saluant au passage quelques ruminants qui trouvaient là l'occasion de se distraire un peu. Les rares autochtones rencontrés s'amusaient de nous voir braver les éléments au même titre que les méridionaux s'amusent, l'été, par 40° c, à voir déambuler les hollandais en short dans les rues de leurs villages, à l'heure de la sieste. « Té...revoilà les fadas !!... »

Le premier arrêt permit de nous compter et d'en déduire qu'aucun d'entre nous n'était la proie d'un monstre marin, à l'arrière. Elle permit également à Nina de partir faire son petit pipi-gentil, son visage épanoui à l'issue de la pause, traduisant à lui seul l'urgence de la situation.

Comme nous étions partis beaucoup plus tard du gîte, permettant à JLG de dormir tout son saoûl, nous arrivâmes tranquillement à ROCROI, charmante petite ville fortifiée, à l'heure du déjeuner. ROCROI, le genre d'endroit, qui sous le déluge céleste, vous donne soudain envie d'en finir. Je profite d'ailleurs de ces lignes pour vous dire à quel point je fus soucieux, durant 4 jours, de l'état de santé des 3 sudistes que j'avais recueilli Mercredi soir.
Celui qui m'inquiétait le plus était Riton. De jour en jour, ses grands yeux bleus traduisaient une grande fatigue mentale, une baisse de moral aussi profonde que le décolleté de fée-file. Toute cette eau lui semblait tomber d'un cauchemar d'enfance. Il ne parlait presque plus en ce samedi et la vision des grands murs de granit, des fosses et autres échauguettes me rendaient très soucieux à son égard. Fort heureusement, DJP, que j'ai toujours soupçonné d'avoir glissé en douce une fiole de Ricard dans son blouson, uniquement pour les coups durs, veillait sur ce « pôvre-de-lui-de-Riton » (A mon avis Riton n'ira plus nulle part au Nord d'Avignon avant pas mal de temps...)

Le repas devait être d'ailleurs être pris à « l'arsenal » !!! Tout un programme quand on voyait les murs alentour...

Il fût à la hauteur de nos espoirs...
Dans une salle très gaie où même le grand Bézu en personne (vous savez «  A la queue leu leu...) n'aurait pas réussi à faire danser les gagnants de la super-cagnotte du loto, nous attendions de déguster les spécialités locales.
L'entrée fut, pour tous ceux qui n'avaient pas retenu l'option « tarte à l'oignon », un premier appel à la révolte. Mais la suite s'annonçait bien plus belle.
Tous ceux qui, comme moi, avaient choisi « le porc façon Ardennaise » virent arriver devant eux deux belles tranches de cochon fumé, qui pataugeaient au beau milieu d'un cloaque verdâtre, supposé être de la salade cuite, et dans lequel surnageait quelques lardons et morceaux de patates...Un vrai festin pour Edmond DANTES ou Jean VALJEAN mais moins réjouissant pour nous.

Totos, notre Père, notre guide, s'en aperçut et fila dans les cuisines pour féliciter le maître-queux, lui promettant sans doute les pires sévices pour lui, sa famille et tous ses descendants.
Je dois également souligner que Raoul, particulièrement perspicace, profita de la déception générale pour récupérer l'assiette de MasterMike, rentré en Belgique le matin même, et déguster un saumon qui avait l'air beaucoup plus ragoûtant. (Sans doute pêché le matin même dans les douves.)

La fin du repas ne nous laissa pas non plus un souvenir impérissable et comme les organisateurs nous avaient, dans leur grande sagesse, interdit d'aller chambrer le groupe de cyclo-touristes qui occupait l'autre salle, nous décidâmes de nous rabattre à l'extérieur pour la traditionnelle séance photos, tel un groupe du troisième âge.

A ce moment précis, et l'espace de 3 mns 30, un bout (vraiment petit le bout) de ciel bleu nous laissa espérer une après-midi plus propice à l'arsouille.

Comme dans toute bonne démocratie, la suite fît ressembler notre belle BOD à l'assemblée des Etats généraux, à la même période mais en 1789. Les « Montagnards » voulaient s'arsouiller coûte que coûte. Kart, mini-moto, stunt, toutes les solutions étaient soumises aux voix. Les plus acharnés montaient à la tribune et haranguaient l'assemblée à grands coups de « Alors y'a des tapettes pour se tirer une bourre en kart ?!!! » Les « Girondins » semblaient hésiter. Le tarot le la belote commençaient à poindre à l'horizon. Finalement c'est encore dans le « Marais » que nous terminâmes toutes et tous. (Même les Montagnards qui prirent la route du kart sous la conduite de Sam la poignée)

L'assèchement relatif des routes nous permît de rentrer au gîte plus rapidement que d'habitude, en nous permettant de monter enfin tous les rapports avec application.

Mantrix prenait enfin « 2'40 tsé...Mais juste au moment où je la mets sur l'angle tsé, un sanglier de 500 kgs a traversé tsé...Alors j'ai couché la moto façon Mamola tsé et c'est passé fin... »
Arrivés au gîte, la partie de cartes allait pouvoir commencer. Une grande première à la BOD !!!

(à suivre...) Si et seulement si Totos colle le film sur le site !!!! :lol:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 14:34
Je parle de la partie de cartes mais le devoir de mémoire m'oblige à vous révéler qu'Ln, juste après la séance photos, nous avait proposé une autre partie au gîte, beaucoup plus « physique »...Quelle coquine cette Ln...Cache bien son jeu...

Nous avons poliment refusé, en garçons bien élevés et raisonnab....MAIS POURQUOI ON A REFUSE BORDEL DE Zob©© ?!!!!!.....Heuuu...Aaahhh oui mon Pascool...Peut-être pour fa...Non, fe recommanferai plus...F'est promis...

Ruddy, qui avait entraîné dans son sillage, un groupe de volontaires pour l'arsouille sur route « moins humide » arriva peu de temps après nous, heureux d'avoir enfin redonné à la vallée de la Misère des allures moins dramatiques que la veille.

SWOD, DJP, CRYSTAL5, JLG et moi nous lançâmes dans une partie de tarot qui présenta rapidement une particularité : celle de compter plus de tours de donne que de tours de jeu. J'avais en effet été victime d'une arnaque de haut vol, perpétrée par une commerçante peu scrupuleuse de ROCROI, qui, profitant de notre total désarroi, en avait profité lâchement pour me refiler un jeu de la guerre de 14, dont les cartes présentaient la fâcheuse tendance de rester collées entre elles, comme des pets dans un calebard trop serré.
De plus, à 18 h 00, heure syndicale au sud de Valence, DJP demanda au barman de permanence de bien vouloir lui apporter la bouteille contenant l'elixir de vie de tout individu résidant dans l'un des départements suivants : 83, 06, 13 et le sud du 84 et du 26. (Mais seulement le sud...Hein...)
Les parties s'enchaînèrent ensuite encore moins vite, peûûchèère....Que si tu me la fais cette gââârde, ben tu me la feras pâââs...Totos, encore un glââçon s'il te plaît...Le ricard supporte pas la grosse chaleur....Même ici...
Nous vîmes arriver ensuite les arsouilleurs, dont les sourires béats indiquaient manifestement que de sérieux règlements de comptes avaient eu lieu, en kart, en minimot' et surtout, surtout, sur la route du retour, qui avait bien voulu s'assécher un peu. Le jeune Karlito s'était particulièrement distingué en faisant le pitre sur une seule roue et Zem et le Bizu n'avaient évidemment pas étés les derniers à s'expliquer....(Je fais ici une remarque particulière au sujet du Bizu, garçon tout simplement extraordinaire – et je pèse mes mots – qui a de plus conservé durant toute la BOD une magnifique paire de lunettes de soleil !!!)

Le repas, délicieux, fut marqué de la présence Monsieur et Madame Pierre-Aloutch qui doivent encore aujourd'hui se demander s'ils n'ont pas rencontré 30 adultes en phase de régression mentale...

Il fût aussi marqué par la présence de Mesdames Totos et Ruddy, ce qui me permit de constater qu'à compter de l'instant où elles posèrent le pied dans le gîte, nos deux amis filèrent doux comme des agneaux...Phénomène d'ailleurs souvent observé chez bon nombre d'entre nous...Seule Ln, peut-être,  dont les belles cuiss...OK OK Pascool, je ne t'avais pas vu...excuses.

Mais ce repas était aussi empreint de la terrible angoisse que connaît chaque bodeur lors du dernier repas...Il sait que la fin de ces instants magiques est proche et que chaque seconde, chaque sourire, chaque silence ou chaque rire, doivent être gravés profondément en mémoire.
Mantrix s'en souvînt mieux que personne car, ce soir là, et alors que telle une bête blessée, je m'étais retiré dans ma tanière pour y vivre mes derniers instants de Bodeur, notre barde fît cette fois une entrée « normale », sa voix précédant largement son corps...
Au terme d'une heure d'un savoureux monologue, on pouvait retenir deux ou trois « perles » :
-   L'Inazuma déchirait l'atmosphère à plus de 260 et la X11 se rapprochait du mur du son...
-   Notre Mantrix avait fait plusieurs kilomètres à côté d'une porsche, à une vitesse inavouable, tout en parlant au conducteur qui avait aimablement descendu sa vitre pour mieux l'entendre...
-   Son frère, gendarme de son état, remontait les files sur la périph' en donnant de grands coups de pied dans les portières...

Berçé par ces douces contines d'autrefois, je m'endormis comme un bébé, rassuré sur l'état de forme de mon cher Calimantrix.

Le réveil serait autrement plus triste...

(suite et fin...)

Le dernier matin d'une BOD n'est jamais joyeux. Jamais. Celui-ci ne faillit pas à la tradition des BOD's. Les cuisses d'Ln étaient toujours aussi belles, SWOD toujours aussi imposant, JLG toujours aussi « matinal », la table toujours aussi longue...mais nos cœurs de plus en plus tristes.

Avec Pandorre, nous avions, l'an passé, décidé de laisser partir toute la meute avant de nous éclipser nous-mêmes, laissant Jean, Beumeumeu et Eric à leur triste sort. Mais comble de la BOD, alors que nous avions fait tout de même environ 200 bornes et que nous décidions de nous arrêter pour faire le plein, sur qui étions nous tombés à la station-service ?...La bande à Titi, Bigleu, Knarf, Pascool...Et vlan re BOD.  Et lorsque un à un, ou deux par deux, les bodeurs se quittent sur l'autoroute, à chaque sortie ou bifurcation, cela ressemble à la dislocation d'une belle et grande farandole, quand chaque main se détache à contre-cœur de l'autre main, lorsque l'orchestre commence à ralentir, dans la tiédeur d'une nuit d'été...

Je ne voulais pas revivre ça, aussi décidai-je de partir le premier et de rouler seul, pour me projeter, à travers ma visière, les cris, les rires, les chants, la BOD.

Et ce fût bel et bien le cas durant près de 700 kilomètres.

Voilà. Mon récit est fini. La BOD 06 aussi.

Elle fût inoubliable, pluvieuse mais inoubliable et inoubliable parce que pluvieuse. Totos, Ruddy, Swod, Sam, vous avez fait du très très grand travail. Nous n'avons profité que du bon, puisque vous aviez déjà assuré la gestion du « mauvais ». Le temps ? Mais on s'en fout bien du temps. Je parle bien sûr du mauvais temps, car le temps qui passe, chacun d'entre nous aurait donné beaucoup de ce qu'il possède pour pouvoir en ralentir la course inexorable...

De plus, il me semble, cette année, que notre histoire a franchi un nouveau virage, que nous sommes de plus en plus proches les uns des autres, que cet endroit merveilleux créé par le grand Seb a pris une part encore plus grande en nous. J'en éprouve parfois un peu de honte, à dire vrai. Comme vous toutes, comme vous tous, j'ai d'autres amis, d'enfance, de fac, d'armée, de vie et j'ai souvent l'impression de les « tromper » pour vivre une autre histoire, une histoire qui me paraît très différente des autres, ne serait-ce que par ses origines, virtuelles, immatérielles, et sans frontières. (Il n'y a que mon Prédic' que je ne trompe pas en bodant...:bisou:)

Mais c'est moi qui me trompe.
L'amitié, comme l'amour, doivent être partagés, multipliés, amplifiés. Au fil des kilomètres, j'allais dire au fil de l'eau, pardonnez moi...:oops:,nos rangs grossissent, notre groupe s'étoffe, nous nous enrichissons de chaque nouvelle rencontre et, pour finir, notre vie prend chaque jour qui passe davantage de sens. Nous faisons rouler nos sentiments. Nous faisons rugir nos cœurs. Mais une chose est maintenant sûre pour moi. Plus jamais nous ne devrons freiner sur cette belle route que tu as traçée pour nous, mon cher Sébastien.

(Et de toute façon, c'est bien connu, le freinage c'est pour les lâches...)

Votre Grogro qui vous aime. :love: :clan:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Domi1 Quenaubi le Jeu 24/09/2020 à 15:04
Fanou, je viens de survoler quelques lignes du peplum Zebikiens et je dois dire que là, j'ai l'impression de lire des légendes que l'on raconte au coin du feu. :bravox01:
Je vais savourer chaque lignes, enfin tout quoi.  :++:
Mieux qu'un film, la lecture fait défiler des images devant mes yeux qui lisent le texte  :chin:
Merci, merci, merci  :bisou:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 16:07
On n'a parlé ensemble avec Rudy vendredi dernier  :wink:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Bigou le Jeu 24/09/2020 à 16:28
Excellentissime idée Fanou ...!  :++:

Les soirées hivernales n'en paraitront que moins longues ...! :wink:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: jo03 le Jeu 24/09/2020 à 17:06
Merci Fanou  :bisou:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 17:24
Je ne fais que rassembler là  les écrits de nos écrivains  :wink:
:bisou: :clan: :boire:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: jo03 le Jeu 24/09/2020 à 18:52
Que c'est beau  :bravox01: merci les écrivains
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Rudd le Jeu 24/09/2020 à 20:06
Fanou  :++:

Grogro... Cowcheese :love:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: totos le Jeu 24/09/2020 à 20:17
J'ai le temps de lire pour le moment, mais c'est une superbe idée que tu as eu Fanou de rassembler ici nos lectures du soir avant de s'endormir  :bravox01:  :bisou:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Jeu 24/09/2020 à 20:50
 :bisou: Et il y en a plein d'autre comme ça   :++:



Avant d'aller ce coucher  :wink:

Après la Bod.

La route se plie, se tord, s'étire.
J'entends chanter et j'entends rire.
Je n'ai pas froid. Je n'ai plus peur.

Le ciel est bleu mais un peu gris.
J'ai retrouvé mon autre vie.
Très belle aussi, celle d'avant.

D'avant ce jour, d'avant cette heure,
Lorsque mes doigts sur un clavier
M'ont emmené si loin, si près.

Dans cet endroit, derrière le verre
Où tout s'écrit en bien plus grand
Où l'amitié vit sans frontières.

J'ai rencontré beaucoup de gens.
J'ai visité de beaux pays.
Mais quand viendra mon dernier temps
Je partirai si loin, si près.
Je roulerai. Là. Jusqu'ici.


Grogro. 20/06/2006
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Domi1 Quenaubi le Jeu 24/09/2020 à 22:01
Ça c'est de la poésie  :bravox01:
:boire: :bisou:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Csvivi64 le Ven 25/09/2020 à 13:51
Toujours un plaisir à re déguster...

Bonne initiative Fanou  :++:

C'est aussi l'occasion de mettre un peu en avant nos plumes préférées.  :bravox01:

:bisou:
Titre: Re : Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Bigou le Ven 25/09/2020 à 16:35
Citation de: Csvivi64 le Ven 25/09/2020 à 13:51
...

C'est aussi l'occasion de mettre un peu en avant nos plumes préférées.  :bravox01:

:bisou:

A propos de plume ...

(https://static.lexpress.fr/medias_1428/w_2000,c_limit,g_north/v1406734496/coluche-2_731158.jpg)

... et ça me rappelle une histoire avec Dany ... :lol: :lol:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Domi1 Quenaubi le Ven 25/09/2020 à 18:59
 :rpt: :mdrn01: :ptdr:
:boire: :bisou:
Titre: Re : Re : Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Fanou le Sam 26/09/2020 à 08:56
Citation de: bigou le Ven 25/09/2020 à 16:35
A propos de plume ...

(https://static.lexpress.fr/medias_1428/w_2000,c_limit,g_north/v1406734496/coluche-2_731158.jpg)

... et ça me rappelle une histoire avec Dany ... :lol: :lol:


:love: :love21: :love: :love21: :love:

Mon maitre  :hello:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Csvivi64 le Sam 26/09/2020 à 16:07
Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais sûr qu'en écrivant "plume" ... :sifflene: :sifflene:

:lol:
Titre: Re : Littérature Zebikienne
Posté par: Bigou le Sam 26/09/2020 à 16:09
 :lol: :lol: