Quelques rappels d'avant-Bod...

Démarré par GroGro, Jeu 23/05/2019 à 15:42

GroGro

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

A seulement 7 dodos de l'évènement qui renvoie la Fête de la bière au rang de kermesse caritative, il est temps de remettre un peu d'ordre et de discipline dans les rangs. :rulez:

Les anciens savent qu'une Bod réussie et digne de ce nom comporte plusieurs étapes :

-   Le parcours de liaison : C'est LE voyage initiatique. Et si personne ne l'a encore fait à pied comme pour Compostelle, ce trajet reste néanmoins une étape incontournable pour tout Bodeur qui se respecte.
Pour tous ceux dont ce n'est pas « la première fois » c'est la plupart du temps l'occasion de débuter le cycle des PCABR. Comprenez Pause-Clope-Apero-Bouffe-Roulage. Le tout le plus souvent dans le désordre bien entendu, et très souvent, pour ne pas dire toujours, à l'instinct. Surtout pour le roulage.
Pour les nouveaux, c'est l'occasion de ressentir bon nombre d'émotions. D'abord l'excitation. Car c'est bien connu, quand un motard retrouve d'autres motards, et qu'ils vont tous dans la même direction, c'est tout de suite une ambiance Grand Prix qui s'installe.
Mais aussi la crainte, voire la peur. Et alors certains d'entre eux peuvent aisément imaginer les derniers instants de Louis Croix V Bâton, montant dans la charrette du dernier voyage...
Pour d'autres encore, c'est un prétexte pour quitter le domicile conjugal avec 8 jours d'avance et pour aller de ville en ville chez d'autres Bodeurs, et les aider à préparer leurs affaires. Il faut alors une bonne santé.

-   Le Jeudi : Le Jeudi c'est le Jour 1. C'est en général le Jour 2 du parcours de liaison. Là les choses deviennent toujours plus sérieuses car, telles les rivières Himalayennes partant s'écouler dans le grand delta du fleuve jaune,  les groupes de Bodeurs cherchent –parfois désespérément – à se rejoindre. Quelque part. A une heure souvent imprécise. Et lorsque la jonction s'établit enfin on peut ressentir ce que ressentaient les hommes appartenant aux missions Livingstone ou Marchand, qui, après des jours et des semaines passées au milieu des fauves et des gorilles, retrouvaient la civilisation et une bonne pipe.
Bien sûr, il arrive qu'il manque déjà à l'appel quelques malheureux, restés à l'arrière à l'occasion d'une pause, et dont personne ne s'était soucié au moment du départ...

Ce qui m'amène au conseil de base : NE JAMAIS ETRE LE DERNIER DE LA FILE !! (Surtout lorsqu'on traverse des bois ou des forêts très sombres...) :rulez:


-   Le Vendredi : C'est le jour 2. (Pour ceux qui savent compter) Mais c'est en fait le jour 1. Suivez merde...C'est en effet le jour 1 pour tous ceux, et ils sont nombreux, qui ont des comptes à régler sur la route. Parfois anciens. Parfois identiques aux plus vieux différents opposant des Corses entre eux, pour une chèvre perdue dans le Maquis, ou un regard trop appuyé à la sœur d'un voisin. On le remarque tout de suite lors des préparatifs du départ. Ces Bodeurs là deviennent « absents ». Leur regard porte déjà très loin. (Tellement loin qu'ils oublient bien sûr de prendre LE document qu'il ne faut JAMAIS oublier, à savoir le road-book de la journée.)
Lorsqu'ils montent enfin sur leur machine, après avoir soigneusement vérifié le serrage des bottes, blousons, gants et autres lanières de string, ils appuient alors sur le bouton rouge de droite et attendent que leur moteur s'ébroue tranquillement, en adressant à certains autres de leurs voisins des signes déjà très évocateurs...(souvent un doigt pointé vers le ciel)
C'est là que l'organisateur essaye tant bien que mal de reprendre la main. Parfois il y arrive. Mais la vérité historique me conduit à dire que c'est vraiment rare... :sifflene:

-   Le déjeuner du Vendredi : Forcément si vous avez bien lu, le patron de la charmante auberge qui nous reçoit, doit alors composer avec sa montre, avant même de s'intéresser à ses casseroles. Je m'explique : Lors du roulage précédent on peut dénombrer plusieurs groupes :
Les instinctifs – bagarreurs : Leur nombre varie entre 10 et 15. On se trouve là en présence de la fine fleur des pilotes de départementale. En comparaison certains aviateurs japonais, dans leurs Zéros, et dont l'objectif se situait quelque part entre la cheminée et le pont d'envol d'un porte-avions US, auraient pu passer pour des moniteurs d'auto-école...
Ces motards là n'ont qu'un seul objectif : Arriver les premiers partout. Et forcément, la largeur des routes leur permettant difficilement de l'atteindre ensemble, il faut bien qu'ils se départagent. (En sachant que l'un d'entre eux, le Patou des Alpilles, est toujours hors-course. Parce qu'il est tombé dedans quand il était petit... :sifflene:
Les autres : On trouve là tous les autres Bodeurs, qui vont du motard heureux et zen au poète absolu, qui s'arrête tous les 10 kms parce que c'est joli...
Forcément tout le monde n'arrive pas à destination à la même heure. Certains – si si on l'a déjà vu – sont même arrivés pour la fin du repas... 


A suivre...
Ne jamais me nourrir après minuit. Avant non plus d'ailleurs.

totos

#1
Je remarque que ton récit n'est pas fini mon Bernard, je suis aussi impatient de lire la
Suite que de me faire « piper » c'est pour l'instant le plus important que je retienne  :arf:
N'oublie pas que le chêne avant d'être un arbre était un (G.L.A.N.D)! Et pas un dentifrice

Bigou

Tu nous a passé, mon cher GroGro, la séance de longues et profondes léchouilles qui entamme, à proprement parlé, la BoD au soir de la journée pré-BoDienne lors des retrouvailles au gite ...

:bisou: 
Motardus Motardum Fricat !

GroGro

#3
Le repas du Vendredi soir : Je passe – volontairement – sur celui du Jeudi soir ainsi que sur l'après-midi de roulage du Vendredi, car les premiers véritables enseignements sont tirés le Vendredi soir.

Qui a été le plus rapide : C'est LA question de l'apéro. On voit se former, comme dans la cour du CM2, des groupes plus ou moins nombreux, qui comptent en leur centre le champion de la journée, bien sûr auto-proclamé. On est pas dans un Mci non plus...
Là tout y passe. Les boites de vitesses comptent 8 ou 9 rapports, les courbes ont été prises à plus de 200, l'aiguille du tachymètre est restée bloquée sur la droite, « regarde ma botte !!! Mais non pas là , làaaaa.... T'as vu un peu ?..... » :sifflene:
Après quelques minutes ,et comme à la foire de Paris, les badauds, un verre à la main, changent de stand. Mais pour s'apercevoir très vite que dans celui d'à côté, c'est à peu de choses près la même chose. Mais avec un tout petit plus de tout.

Qui a été perdu ? : Là c'est facile. On repère les gagnants à leur mine souvent sombre et aux amabilités qu'ils envoient alentour, comme pour bien faire comprendre que « ce n'est pas de leur faute », que « le road-book est une vraie merd... », Que « c'est Totos qui s'est planté à la sortie de Saint-Marcel la Gaule »....Bref on assiste là à un concours de mauvais foi, remporté haut la main par un Normand en 2014... :sifflene:

Et bien sûr qui s'est croûté ? : En général les gagnants du jour (on en a vu jusqu'à 6 dans la même journée. Si si...) font clairement figures de héros. La plupart du temps leur machine a été prise en main à l'arrivée par un escadron de mécanos, qui tels les médecins au chevet du malade imaginaire, se disputent ensemble le meilleur diagnostic et la réparation la plus astucieuse ou la plus fiable. Parfois ce sont les deux. Mais pas toujours. LE pilote, quant à lui, est félicité au bar de l'escadrille par tous ses pairs et refait inlassablement le récit de sa chute, même à celui qui le suivait et qui de toute façon n'a rien vu. « Mais nooonnn...J'avais pris les freins bien avant le virage. Mais le feu stop de Totos ne s'allume plus. Et du coup j'ai remis les watts. Ca devait passer.... » :lol:

Toutes ces conversations conduisent la troupe au lit vers 23 h 00, pour les plus sages, et beaucoup, beaucoup plus tard, pour les autres....

Ne jamais me nourrir après minuit. Avant non plus d'ailleurs.

GroGro

Le Samedi matin : Là il est clairement question du retour de la vengeance de l'acte II de la baston démarrée la veille. Les auteurs des meilleurs temps du Vendredi passent la tête haute, le port altier, devant ceux qu'ils ont pourri la veille et bon nombre de quolibets fusent à l'attention des pilotes de queue et de leurs machines...Comme il est aisé de les deviner, je ne m'étends pas davantage.
Certains malgré tout ont clairement les yeux tirés vers l'arrière et connaissent des problèmes liés au martèlement de 1.000 bisons fougueux dans leur crâne. Ceux là passeront généralement le reste de la journée, tranquillement à l'arrière, dans le groupe des poètes.

C'est aussi le matin du dernier jour pour les bizuts....Qui dès l'aube ont envoyé des SMS à leurs proches et ont regardé, avec nostalgie, l'astre rougeoyant s'élever une dernière fois dans l'azur encore brumeux de fraîche rosée. On sent chez certains une forme de courage. Pour d'autres la journée sera plus longue et ils observeront tous les anciens en se demandant lequel d'entre eux les conduira vers leur tragique destin...

Pour ceux qui se sont perdus la veille c'est l'occasion de se racheter et pour ceux qui se sont vautrés, c'est le moment de vérifier le talent et l'habileté des mécanos. Avec tout de même parfois beaucoup d'appréhension lorsqu'un bruit inhabituel s'échappe des tréfonds de la bête...

Le repas du Samedi : C'est le même que celui du Vendredi. Mais le volume sonore a encore augmenté...

LA soirée du Samedi : Là la Bod prend clairement son tour le plus sombre et le plus joyeux. Les bizuts – uniquement de sexe mâle doit-on le rappeler - sont avertis dès l'apéro que leur dernière heure est proche...A grands renforts de Mauresques ou de Loch Lomond ils sont anesthésiés car nous sommes très respectueux du bien-être bizutal d'avant cérémonie. Durant le dîner les infortunés bizuts doivent généralement commencer à raconter des histoires. Drôles ou pas. Peu importe puisque de toute façon ils sont tous....COUPAAAABLES !!!

Le reste de la soirée appartenant à l'avenir il ne sera pas dévoilé ici. :sifflene: :ymca:

Mais ON NE REGRETTE BA SA ZOIREEE !!!! (pour ceux qui connaissent les répliques de Papy fait de la résistance)
 
Ne jamais me nourrir après minuit. Avant non plus d'ailleurs.

L'Ours

Cours, Bizut, cours, l'ours te rattrapera toujours !

Attention, Ours sans humour : Femmes, enfants, parents, terre et drapeau, Normandie & Mont St Michel : Sujets sensibles

Ah, si au fait, j'aime po les cons !

gegedu13

 :bravox01: :bravox01: :bravox01: :bravox01: Bernard, chapeau pour toutes savantes explications bodesques. Et avec ça, tu voudrais que l'on te destitue du piédestal sur lequel tu règnes en maître absolu....?
Que nenni mon cher.
Je vais d'ailleurs proposer que l'on te nomme chef à vie.
Quand bien même, ce principe en est un auquel je n'adhère pas du tout.
Mais, toi qui es d'une telle impartialité......quoique....., :naaa1: :oops: :P mérite bien cette distinction suprême.
Donc un vote à soumettre lors de cette  bod_2019 bod_2019
Gégé

Rudd


philgood


Fanou


montludo

Bernard,  :chin: :chin: :chin:

A la lecture de ta présentation de la BOD




















:etoiles: :fete: :bonvertreflet: :bonvertreflet: :hips02: :soleil: :love21:
Ave Caesar, morituri te salutant.

jo03

BERNARD ça c'est de la préparation et présentation de notre BOD du grand GROGRO  :arf:
ma belle région l'AUVERGNE

Thisa06

Ouf ça fait longtemps que nous ne sommes pas venu, mais apparemment rien à changé et c'est TANT MIEUX !!! Ça commence à sentir bon la Mauresque  :++: :++: :++:  :boire: :boire: :boire: :boire:

sio

bon ben je viens plus, je sais tout, y'a plus de surprise.

j'ai pas lu le changement de chef, chef !

:naaa1:

alf

Seul le présent est éternel....