J'ai eu beau la chercher partout..... Je ne l'ai pas trouvée ? Donc, sauf erreur de ma part, je me permets d'apporter une pierre à l'édifice tout en comblant un vide cruel :
LA 500 RDLC
Il se peut que des esprits chagrins qualifient cette machine de cylindre à trous ou d'autres sobriquets tout aussi amusants, mais il n'en reste pas moins que les seules vraies machines de Grand Prix ont été et resteront (à mes yeux) de bonnes vielles pétoires fumantes et aussi bruyantes que polluantes
Dans l'histoire de la moto, jamais une machine n'aura autant alimenté la polémique avant sa commercialisation. De la présentation d'un modèle non définitif au salon de Paris fin 1983 à sa mise en circulation en juin 1984, la 500 LC a suscité toutes les passions.
En 1984, alors que les lois anti-pollution et la crise pétrolière ont eu raison du moteur 2 temps, Yamaha commercialise une machine de Grand-prix équipée de clignotants et de rétros : La RD 500 LC.
La machine est en effet directement inspirée de la machine de Kenny Roberts : la Yamaha YZR 500 OW61. Conceptuellement très proche mécaniquement, c'était une débauche de techniques novatrices pour la série.
Le moteur est un 2 temps à 4 cylindres en V à 50° à double embiellage, une distribution très complexe avec des cylindres différents à quatre transferts pour l'avant et à cinq transferts pour l'arrière, des valves à l'échappement commandées électroniquement (YPVS) afin d'améliorer le couple à moyen régime, des carburateurs disposés à 90° et des boîtes à clapets. La particularité des deux bancs de cylindres différents impose des réglages de carburation différents, conjugués avec les valves à l'échappement, la mise au point en était particulièrement pointue.
Pour mieux imaginer la complexité du V4, l'embiellage avant entraîne les pompes à eau et à huile, celui de l'arrière s'occupe de l'alternateur, les deux sont reliés à un arbre intermédiaire qui assure un contre équilibrage et la transmission du mouvement à la boîte. Le V4 dispose ainsi d'une puissance de 86,9 ch à 9 500 tr/mn et d'un couple de 6,8 mkg à 8 500 tr/mn
Même le dessin des quatre échappements est tellement travaillé qu'ils occupent toute la partie arrière de la moto, renvoyant l'amortisseur arrière sous le moteur (Canteliver).
Compte tenu de la particularité de l'implantation du moteur, 2 des quatre pots de détente passent sous la selle et débouchent au niveau du feu arrière. Les 2 autres pots de détente passent classiquement sous le moteur et se répartissent de chaque coté de la roue arrière. Pour homogénéiser la longueur des pots de détente, les 2 pots d'échappement passant sous la selle se croisent.
Si Yamaha a équipe la machine d'un cadre périmétrique de section rectangulaire en acier au lieu de l'aluminium malgré l'origine course de la bête (Sauf les RZ, mais pas importées en France), c'est que les coûts de développement et d'industrialisation sont totalement prohibitifs et obligeront à pratiquer des économies d'échelle (voire même de bout de chandelle). Ainsi le guidon, la béquille, la pédale de frein seront en ferraille et les accessoires un peu « cheap » (bouchon d'essence, rétros...)
La fourche d'un diamètre respectable (pour l'époque) de 37 mm est équipée d'un système anti-plongée (très en vogue d'une manière générale).
La machine rencontra un vif succès lors de sa commercialisation elle représentait à l'époque une très bonne affaire à 39 946 F (6 100€ !!) compte-tenu des performances et de la technologie mises en œuvre. La RD reste l'un des symboles forts de l'industrie japonaise de la moto. Mais les ventes se tassèrent lors de la sortie de la Suzuki RG 500 Gamma bien plus affutée.
Elle a également été commercialisée sous la référence RZV 500 R en Australie, Angleterre, Nouvelle Zélande et au Canada.
Aujourd'hui encore, elle inspire les préparateurs les plus pointus qui rivalisent d'ingéniosité et de savoir-faire lui permettant de toujours rester au premier plan, incitant les plus fous à caresser l'espoir aussi fantasmagorique qu'irréaliste de la voir un jour renaître car elle est et restera, à mon sens, parmi les rares VRAIES motos de grand prix vendue en série, tout comme ses sœurs spirituelles telles que les TZ et autres RG.....
Mais après tout, on peut encore rêver, à voir ce proto 100% palette graphique elle ne serait probablement pas ridicule sur nos route ainsi parée de ses plus beaux atours.... Essayez un peu d'imaginer les bourres phénoménales que nous pourrions nous tirer avec ce pur sang !
Sources :
www.500v4.com ;
http://rd500lc.free.fr ;
www.rzv500r.net Voici quelques exemples de ce que peut donner un RD bien affûté, dans le genre scalpel :