Laissez-moi vous narrer ma dernière aventure motocycliste:
Bien que la div de ma moitié passe plus de temps au fond du garage que sur la route, j'avais pris rendez-vous auprès du bouclard voisin afin que les spécialistes s'occupent de l'étron pour sa révision annuelle.
17h30, ma chère et tendre accompagnée de nos deux nains de jardins "brise-miche" et "casse-bonbon" viennent me récupérer au pied de mon bureau afin de m'épargner une longue et fatigante promenade pédestre sous le lourd soleil méditerranéen. Direction l'atelier.
Un petit chèchèque au gentil monsieur et je reprend possession de ma grosse limace rose, non sans qu'il ne m'encourage à changer au plus vite les deux boudins (encore du 18 pouces
) et l'huile de fourche, jugeant le comportement du bouzin "très très souple".
Monté sur mon missile pourpre j'enquille la route de retour, visière ouverte. Après quelques centaines de mètres, déjà lasser par la conduite sénatoriale de mon épouse qui me précédait, je décide de doubler sa camionnette. (oui, je sais dès fois je suis trop un dingue de la route). Me voici donc lancer à vive allure (environ 65-70) sur une petite route vigneronne, quand à l'approche d'un léger faux plat, je décide de tomber un rapport (ce qui sur cet engin a pour effet de ... non, de rien en fait). Et là, c'est le drame.
Une détonation! On tente de m'abattre? Ratatouille, bruit d'échappement, je stoppe l'engin et coupe le moteur illico. Madame me rejoint, dans ses petits souliers, pensant que je m'arrêtait pour l'engueuler par ce qu'elle ne roulait pas assez vite (
comment elle me connais trop bien ma femme
).
Ensemble nous faisons le tour du deux roues, cherchant qui une fissure dans la ligne d'échappement, qui un impact de balle dans le collecteur. Bernicle.
N'écoutant que le courage de ma femme, j'appelle l'atelier. " Ah, ouais... c'est pas normal! revenez on va voir ca!"
Je rallume le bouzin, le bruit est atroce... et alors que je me penche pour monter en selle qu'elle ne fut pas ma surprise de voire danser, telle une blonde un soir de bizutage bodien, la bougie du cylindre 2 dans son puits
Yen a qui aime le trois cylindres... J'ai essayé... c'est moyen...
Maman couvrant mes arrières, je parcoure à vitesse très réduite les 900 m qui nous séparent du bouclard.
Le mécano m'attend devant la porte, et entraîne l'engin moribond au fond de l'atelier
Verdict : rupture du pas de vis de la bougie
C'est la seconde de la boite qui leur fait ce coup là... Merci Monsieur NGK!
Elle est pas trop trépidante ma vie